PETIT GUIDE DE LA CIGARETTE ELECTRONIQUE POUR LES NULS

La cigarette électronique pour les nuls

Introduction

En 2022, on estimait qu'il y avait plus de 4 millions de vapoteurs quotidiens rien qu'en France, quasiment tous d'anciens fumeurs convertis. Au niveau mondial, on compte désormais plus de 80 millions de vapoteurs (données 2021). Ces chiffres illustrent le potentiel de la vape pour remplacer le tabac à grande échelle.

La cigarette électronique est aujourd’hui reconnue comme l’une des meilleures alternatives pour les fumeurs souhaitant réduire ou arrêter leur consommation de tabac. C’est un dispositif électronique qui permet de vaporiser un liquide (appelé e-liquide), souvent nicotiné, afin d’être inhalé sous forme d’aérosol. Sans combustion, la vape évite la plupart des composés toxiques présents dans la fumée de cigarette.

Pourtant, pour un néophyte, cet univers peut sembler complexe, entre les termes techniques (clearomiseur, résistance, ohm, etc.), les différents types de matériels (pods, mods, box, cigarettes électroniques « tube »…) et les nombreuses options disponibles en e-liquides (dosages de nicotine, ratios PG/VG, arômes variés). Ce guide a été conçu pour démystifier le monde de la vape et vous accompagner pas à pas dans la découverte de son fonctionnement, de ses composants et de ses bonnes pratiques. Grâce à des explications claires, des exemples concrets et des conseils avisés, vous pourrez aborder la cigarette électronique en toute confiance et faire des choix éclairés. Vous découvrirez que vapoter peut être une expérience non seulement utile pour votre santé, mais aussi agréable et personnalisable à souhait.

Le saviez-vous ? La cigarette électronique moderne a été inventée au début des années 2000. En 2003, un pharmacien chinois du nom de Hon Lik dépose le premier brevet d'e-cigarette fonctionnelle. Fumeur invétéré et endeuillé par la perte de son père d'un cancer du poumon, il chercha une alternative à la cigarette traditionnelle. Son dispositif utilisait un élément chauffant à ultrasons pour vaporiser un liquide à base de nicotine. Le produit est commercialisé en Chine dès 2004 puis arrive sur les marchés occidentaux à partir de 2006-2007. Les premières générations étaient appelées "cigalikes" car elles imitaient la forme d'une cigarette de tabac et avaient des performances très modestes (faible autonomie, peu de vapeur). Ensuite sont apparus vers 2009-2010 les modèles eGo (batteries de forme stylo plus grosses, avec des cartouches et atomiseurs plus efficaces), puis les clearomiseurs en 2011-2013 (réservoirs transparents avec résistances changeables, ex : Stardust ou Protank. En 2014, le Nautilus d'Aspire a marqué l'apogée des clearomiseurs MTL par sa performance), puis la véritable explosion de la vape a lieu dans les années 2014-2015 (par ex. le Subtank de Kanger a popularisé la vape sub-ohm en 2014), avec l'arrivée des mods électroniques avancés, des résistances sub-ohm (inhalation directe et gros nuages), et d'une communauté très active de vapoteurs experts échangeant sur internet. Depuis, le secteur n'a cessé d'innover : pod mods, amélioration des e-liquides (qualité pharma, sels de nicotine), dispositifs toujours plus sûrs et performants. Aujourd'hui, on estime à plus de 3 millions le nombre de vapoteurs en France, et la cigarette électronique est reconnue comme l'un des outils les plus efficaces pour réduire les risques liés au tabagisme.

2003
Hon Lik dépose le premier brevet d'e-cigarette fonctionnelle.
2004
Commercialisation de l’e-cigarette en Chine.
2006–2007
Arrivée sur les marchés occidentaux.
2009–2010
Apparition des modèles eGo (stylos plus puissants).
2011–2013
Introduction des clearomiseurs à résistances changeables.
2014–2015
Explosion de la vape sub-ohm avec le Subtank de Kanger.

Fonctionnement de base d’une cigarette électronique

La cigarette électronique est un appareil relativement simple dans son principe, mais il est important d’en comprendre le fonctionnement général. Ce fonctionnement repose sur quelques éléments clés qui interagissent pour produire la vapeur inhalée par l’utilisateur, sans combustion.

Les éléments principaux d’une e-cigarette

Une cigarette électronique se compose de trois composants essentiels :

  • La batterie : C’est la source d’énergie de l’appareil. Elle fournit l’électricité nécessaire pour chauffer la résistance. La batterie peut être intégrée (non amovible, on la recharge via USB) ou amovible (sous forme d’un ou plusieurs accumulateurs que l’on insère dans le dispositif). Sa puissance et son autonomie sont souvent exprimées en milliampères-heures (mAh) pour la capacité et en Watts (W) pour la puissance de sortie. Plus la capacité en mAh est élevée, plus la batterie pourra fournir d’énergie longtemps avant de devoir être rechargée. Certains modèles (mods électroniques) permettent d’ajuster la puissance en watts pour adapter la vape à ses préférences. Ce type de mod contient un circuit électronique (chipset) qui gère la puissance et assure des protections (contre les courts-circuits, la surchauffe, etc.). La forme "box" s'oppose aux mods cylindriques (tubes).
  • Le réservoir (ou clearomiseur) : C’est la partie qui contient le e-liquide. Le réservoir est généralement transparent (souvent en verre Pyrex ou en plastique) afin de visualiser le niveau de liquide restant. Le clearomiseur intègre également le système de chauffage du liquide, c’est-à-dire la résistance. Nous détaillerons son fonctionnement plus loin. La contenance du réservoir varie d’un modèle à l’autre (de quelques millilitres en général, entre 2 ml et 5 ml). Sachant que la consommation moyenne d’un vapoteur se situe autour de 3 à 5 ml par jour, la plupart des clearomiseurs du marché sont adaptés à cette consommation. Un clearomiseur se visse sur la batterie (connexion standard 510). De nos jours, la plupart des clearomiseurs sont à remplissage par le haut (top-fill) via une ouverture dans le top cap, ce qui est très pratique. Les modèles plus anciens ou basiques pouvaient se remplir par le bas (il fallait dévisser la base, retourner le réservoir, etc.), une opération moins commode. Sur certains clearos récents, le remplissage est encore amélioré avec des systèmes coulissants ou à membrane pour éviter les fuites lors de l'ouverture.
  • La résistance (coil) : Il s’agit du petit élément chauffant, généralement constitué d’un fil métallique résistif enroulé (ou d’une petite grille métallique mesh) entouré de coton organique. Le coton s’imbibe de e-liquide, et lorsque le fil chauffe, le liquide est vaporisé. La résistance est logée à l’intérieur du clearomiseur, soit par le haut, soit par la base selon les modèles. C’est une pièce consommable qu’il faut remplacer régulièrement (toutes les 1 à 3 semaines typiquement) car elle s’use à l’usage.

Ces trois éléments – batterie, réservoir, résistance – s’assemblent pour former une cigarette électronique complète. Souvent, la batterie comporte un bouton d’activation (généralement appelé "switch" ou bouton fire) sur lequel on appuie pour vaper. Certains dispositifs très simples (notamment certains pods) n’ont pas de bouton et s’activent automatiquement à l’aspiration : on parle de système à détection de souffle.

Comment produit-on de la vapeur ?

Le processus de vapotage se déclenche donc soit en appuyant sur le bouton, soit simplement en aspirant (selon le modèle). Voici les étapes simplifiées du fonctionnement d’une e-cigarette :

  1. Activation – L’utilisateur enclenche la vape (par pression du bouton ou aspiration directe). Un circuit électronique se ferme alors pour connecter la batterie à la résistance.
  2. Chauffe de la résistance – La batterie envoie un courant électrique à travers le fil résistif de la résistance. Ce fil, généralement en métal (kanthal, acier inoxydable, nichrome, etc.), oppose une certaine résistance (mesurée en ohms (Ω)) au passage du courant, ce qui provoque son échauffement par effet Joule. En une seconde ou deux, le coil atteint une température suffisante (souvent entre 150°C et 250°C) pour vaporiser le liquide.
  3. Vaporisation de l’e-liquide – Le coton imbibé de e-liquide, au contact direct du fil chaud, voit le liquide qu’il contient se transformer instantanément en aérosol (petites gouttelettes en suspension dans l’air). Aucune combustion ne se produit : il s’agit d’une vaporisation à relativement basse température comparée aux 800°C d’une cigarette de tabac en combustion.
  4. Inhalation de la vapeur – La vapeur ainsi produite est acheminée vers l’embout buccal (aussi appelé drip tip) via la cheminée (conduit interne du clearomiseur). L’utilisateur inhale alors cette vapeur qui contient la nicotine et les arômes, reproduisant la gestuelle et les sensations en gorge recherchées par les ex-fumeurs.
  5. Flux d’air (airflow) – En parallèle, de l’air est aspiré par l’utilisateur à travers des ouvertures d’air (appelées airflows) situées sur le clearomiseur. Ce flux d’air se mélange à la vapeur de e-liquide pour la refroidir légèrement et ajuster le tirage. L’airflow est généralement réglable à l’aide d’une bague rotative, ce qui permet de choisir entre un tirage serré (peu d’air, similaire à une cigarette classique) ou un tirage aérien (beaucoup d’air, pour de gros volumes de vapeur). Nous reviendrons plus loin sur ces notions d’inhalation indirecte (MTL, Mouth To Lung) et directe (DL, Direct Lung).
  • En résumé, le principe de la cigarette électronique est très simple : un liquide est chauffé par une petite résistance alimentée par une batterie, et cela produit une vapeur que l’on peut inhaler. Ce processus reproduit la nicotine et le "hit" de la cigarette sans les inconvénients de la combustion du tabac. Il n’y a ni fumée ni cendres : uniquement de la vapeur qui se dissipe en quelques secondes.
  • Schéma illustrant le principe de fonctionnement d’une e-cigarette : la batterie fournit de l’énergie à la résistance qui chauffe et vaporise le e-liquide, produisant ainsi de la vapeur. Il n’y a pas de combustion, ce qui élimine goudrons et monoxyde de carbone notamment.

Le rôle du e-liquide

Ingrédient Rôle principal Proportion typique Commentaire
Propylène glycol (PG) Hit en gorge, transport des arômes 30 – 70 % Fluidité, hit marqué, peut dessécher la gorge
Glycérine végétale (VG) Volume et douceur de la vapeur 30 – 80 % Vapeur dense, adoucit le hit
Arômes alimentaires Saveurs (fruité, tabac, gourmand…) 5 – 15 % Naturels ou synthétiques, normes alimentaires
Nicotine (optionnelle) Satisfaction du besoin nicotinique 0 – 20 mg/ml Base libre ou sels (hit plus doux)
Eau et/ou alcool (parfois) Ajuste la viscosité et exhausse certains arômes < 5 % Facultatif selon la recette

Le e-liquide est le carburant de la cigarette électronique. C’est un mélange fluide et aromatisé qui, une fois chauffé par la résistance, se transforme en la vapeur que l’on inhale. Ce liquide a une composition simple : principalement une base de propylène glycol et de glycérine végétale, à laquelle on ajoute des arômes pour la saveur et éventuellement de la nicotine pour satisfaire les besoins des anciens fumeurs. Nous détaillerons la composition et les propriétés du e-liquide dans un chapitre ultérieur, mais retenez déjà que la qualité du liquide influence grandement l’expérience de vape (saveur, hit en gorge, volume de vapeur). Contrairement à la fumée de cigarette, la vapeur de e-liquide ne contient pas de goudron, pas de monoxyde de carbone, et nettement moins de substances toxiques. En effet, l’absence de combustion évite la formation de nombreux composés dangereux présents dans la fumée de tabac. C’est l’une des raisons majeures pour lesquelles le passage à la cigarette électronique réduit drastiquement les risques pour la santé.

Pourquoi faut-il changer la résistance régulièrement ?

La résistance (aussi appelée coil ou "atomiseur") est une pièce d’usure qu’il faut remplacer périodiquement. Plusieurs facteurs expliquent cette nécessité :

Avec le temps, le coton à l’intérieur de la résistance est soumis à de hautes températures et finit par brûler par endroits ou se dégrader. Il perd alors de sa capillarité (il absorbe moins bien le e-liquide) et peut donner un goût âcre désagréable.

Les arômes et la glycérine présents dans le e-liquide ont tendance à caraméliser en partie sur le fil chauffant et le coton. Ces dépôts encrassent la résistance et altèrent le rendu des saveurs. On obtient une vapeur moins abondante et un goût "sec" ou de brûlé.

Une résistance encrassée force également davantage sur la batterie (la chauffe est moins efficace), ce qui peut réduire l’autonomie de celle-ci.

En moyenne, il est conseillé de remplacer la résistance toutes les 2 à 3 semaines en fonction de votre fréquence d’utilisation, du type de liquide utilisé et de la puissance à laquelle vous vapez. Certains e-liquides très sucrés ou très riches en VG encrassent plus vite les coils, nécessitant un changement plus fréquent.

Comment savoir qu’il est temps de changer ? Les signes typiques sont : une diminution notable de la vapeur produite, un goût moins prononcé ou carrément altéré (goût de brûlé), ou encore une sensation de tirage "difficile". Dès que ces symptômes apparaissent malgré un réservoir bien rempli, il est temps d’installer une résistance neuve.

Avantages de la vape par rapport à la cigarette classique

L’adoption de la cigarette électronique présente de nombreux avantages en comparaison du tabac fumé :

  • Pas de combustion, bien moins de substances toxiques : Comme indiqué, la vape fonctionne sans combustion de feuilles séchées. On évite ainsi la production de goudrons, de monoxyde de carbone et des milliers de composés irritants ou cancérigènes présents dans la fumée de cigarette. Des agences de santé estiment que la vape est au moins 95 % moins nocive que la cigarette traditionnelle. Cela ne signifie pas qu’elle est sans aucun risque, mais la réduction de toxicité est énorme.
  • Possibilité de doser la nicotine : Les e-liquides sont disponibles en différents taux de nicotine (de 0 mg/ml jusqu’à 20 mg/ml en France). Vous pouvez ainsi adapter précisément votre apport nicotinique à vos besoins et le réduire progressivement au fil du temps pour vous sevrer en douceur. Cette maîtrise fine n’existe pas avec une cigarette classique (où chaque cigarette délivre une dose fixe de nicotine).
  • Grand choix de saveurs : Tabac blond, mentholé, fruits, vanille, café, caramel, confiseries… Il existe une infinité d’arômes disponibles pour e-cigarette. Cette variété permet de trouver des saveurs plaisantes qui vont rendre l’arrêt du tabac plus facile en conservant le plaisir gustatif, ou au contraire d’éviter le goût du tabac si on souhaite s’en défaire. Fini la monotonie des cigarettes toutes identiques !
  • Pas d’odeur de tabac froid : La vapeur de l’e-cigarette a une odeur généralement légère et temporaire, souvent liée à l’arôme utilisé (par exemple une odeur fruitée ou gourmande). Elle ne s’imprègne pas durablement dans les vêtements, les cheveux, les rideaux ou l’habitacle de la voiture. Vous n’aurez plus jamais à subir ni à faire subir à votre entourage l’odeur tenace de tabac froid. Au contraire, beaucoup de vapoteurs retrouvent un environnement sans odeurs désagréables, ce qui est plus confortable socialement.
  • Moins nocif pour l’entourage : Même s’il faut rester prudent et respecter son entourage, les études montrent que la vape passive (exposition des proches à la vapeur) est sans commune mesure avec le tabagisme passif. La vapeur exhalée se dissipe rapidement et contient des taux de substances toxiques extrêmement bas, a priori insuffisants pour affecter la santé des autres. Il est toutefois recommandé de ne pas vapoter directement au visage de quelqu’un et de respecter les interdictions de vapoter dans certains lieux (voir chapitre sur la législation).
  • Aspect économique : La cigarette électronique peut représenter une économie significative sur le long terme. Certes, il faut investir dans le matériel au départ, mais ensuite les flacons de e-liquide coûtent bien moins cher que des paquets de cigarettes. Par exemple, un vapoteur moyen consommant 3 à 4 ml de liquide par jour dépensera typiquement 2 à 3 € de e-liquide par jour, là où un fumeur d’un paquet quotidien dépense souvent 10 € ou plus. Bien sûr, la fourchette de dépenses en vape peut varier selon que l’on achète du matériel sophistiqué ou des liquides premium, mais globalement le budget peut être réduit de moitié voire davantage.
  • Pas de cendre ni de mégots : Vapoter ne produit pas de cendres ni de mégots polluants à jeter. C’est plus propre et plus pratique au quotidien (plus besoin de cendriers, plus de risque de brûlure de vêtement ou de mobilier dû à une cendre qui tombe). Les appareils sont électroniques et se rangent simplement dans une poche ou un sac une fois éteints.

En somme, la vape offre une alternative bien plus saine et polyvalente au tabac. Elle maintient la gestuelle et la délivrance de nicotine pour ceux qui en ont besoin, tout en supprimant la plupart des inconvénients sanitaires et sociaux de la cigarette classique.

  • Astuce inhalation : Vapoter ne se fait pas exactement comme tirer sur une cigarette. Prenez des bouffées plus longues et douces (environ 3 secondes) au lieu de petites taffes brèves. Inhalez ensuite la vapeur et savourez-la avant d’expirer. Cette technique permet une meilleure production de vapeur et évite de tousser ou d’irriter la gorge inutilement.
  • Conseil pour les débutants : Avant de vapoter pour la première fois avec une résistance neuve, pensez à amorcer la résistance. Cela consiste à déposer quelques gouttes de e-liquide directement sur le coton visible de la résistance (afin de l’imbiber), puis à remplir le réservoir et patienter 5 à 10 minutes avant la première bouffée. Cette opération simple évite de brûler à sec un coton neuf (ce qu’on appelle un "dry hit") et vous épargnera un goût de brûlé dès la première utilisation.

Le e-liquide

Le e-liquide est le cœur de l’expérience de la cigarette électronique. C’est lui qui, une fois vaporisé, offre la sensation, les saveurs et le taux de nicotine nécessaires à un sevrage tabagique réussi. Découvrons en détail sa composition, son fonctionnement, et pourquoi il est une alternative rassurante et efficace.

Qu’est-ce qu’un e-liquide ?

Un e-liquide est une solution liquide spécialement conçue pour être utilisée dans les cigarettes électroniques. Contrairement au tabac d’une cigarette classique, il ne brûle pas mais est chauffé à une température d’environ 150 à 250°C pour se transformer en vapeur. Ce point est capital : la température de vaporisation du e-liquide est bien plus basse que celle de la combustion du tabac (qui dépasse 800°C), ce qui évite la production des goudrons, du monoxyde de carbone et de la majorité des substances toxiques de la fumée de cigarette.

Lorsque l’on actionne la e-cigarette, la résistance chauffe le e-liquide imbibé dans le coton, générant un aérosol de fines gouttelettes. Cette vapeur ressemble visuellement à de la fumée, mais sa composition chimique est très différente. Elle contient principalement les éléments du e-liquide initial (PG, VG, arômes, nicotine éventuellement), et un peu d’eau issue de la condensation. En l’absence de combustion, on n’y trouve quasiment pas les milliers de composés nocifs de la fumée de tabac. C’est pourquoi le vapotage est considéré comme beaucoup moins dangereux : les estimations parlent d’environ 95 % de toxicité en moins par rapport à la cigarette.

En image : Fumer du tabac revient à mettre le feu à des feuilles sèches – on produit une fumée chargée de cendre, de goudrons et de gaz toxiques. Vapoter, c'est plutôt comme faire bouillir de l'eau parfumée – on obtient de la vapeur condensée, bien plus propre. Sans combustion, on élimine la source même de la plupart des substances nocives.

Le e-liquide permet donc de retrouver la gestuelle et les sensations proches de la cigarette (le "hit" en gorge dû à la nicotine, la vapeur qui rappelle la fumée, la détente de l’inhalation) sans brûler de matière organique. Il existe aujourd’hui une immense variété de e-liquides sur le marché, avec d’innombrables arômes et différents dosages de nicotine pour s’adapter à tous les profils de fumeurs en sevrage.

Composition des e-liquides : ingrédients et rôle de chacun

La plupart des e-liquides contiennent 4 ingrédients principaux, plus éventuellement un cinquième :

  • Propylène Glycol (PG) – Définition : Liquide clair et inodore, visqueux mais bien fluide, utilisé couramment dans l’industrie alimentaire et pharmaceutique (il est référencé comme additif E1520). – Rôle : Favorise le "hit" (sensation en gorge proche du tabac) et transporte les arômes de façon efficace. – Proportion typique : 30 à 70 % selon les liquides (ex : ratio 50/50, 70/30, etc.). – Pourquoi il n’est pas dangereux ? Utilisé depuis des décennies comme additif alimentaire et dans des inhalateurs médicaux (sprays pour asthmatiques), le PG est considéré comme sûr aux doses employées. Cependant, chez certaines personnes sensibles, un taux de PG très élevé peut provoquer une légère sécheresse de la gorge ou une petite irritation, car c’est un composé qui a tendance à attirer l’humidité (effet légèrement desséchant).
  • Glycérine Végétale (VG) – Définition : Liquide épais, incolore et au goût légèrement sucré, d’origine végétale (issue d’huiles végétales comme le colza, le soja ou le palmier). – Rôle : Produit une vapeur dense et douce en bouche (la glycérine adoucit le hit en gorge). – Proportion typique : 30 à 80 % selon les liquides. – Pourquoi elle n’est pas dangereuse ? Également employée dans les sirops, cosmétiques et aliments (E422). La VG a un léger goût sucré et une texture épaisse. Elle produit une vapeur abondante et douce, au détriment parfois du rendu d'arôme (qu’elle peut légèrement arrondir). Un liquide très riche en VG (≥ 80%) peut encrasser plus vite une résistance non adaptée à cause de sa viscosité.
  • Arômes alimentaires – Définition : Concentrés aromatiques, d’origine naturelle ou artificielle, similaires à ceux utilisés en alimentation. – Rôle : Apporter les saveurs au e-liquide. Ils peuvent être de type fruité, gourmand (vanille, chocolat…), classic (saveurs tabac), mentholé, boisson, etc. – Proportion typique : 5 à 15 % du mélange. – Pourquoi ils ne sont pas dangereux ? Ce sont les mêmes arômes que ceux utilisés dans l’agro-alimentaire, aux doses appropriées. Certains arômes autrefois utilisés (comme le diacétyle pour un goût beurre) ont été exclus en raison de suspicions de nocivité (normes AFNOR et réglementation TPD y veillent).
  • Nicotine (optionnelle) – Définition : Alcaloïde naturel extrait de la plante de tabac (ou produit par synthèse). – Rôle : Provoquer le hit en gorge et combler le besoin physiologique de l’ex-fumeur, aidant ainsi au sevrage tabagique. – Concentration en France : de 0 à 20 mg/ml (limite légale fixée par la directive européenne TPD). Les dosages courants sont 3, 6, 12, 16 mg/ml (parfois notés en pourcentage : 1,6 % = 16 mg/ml). – Pourquoi elle n’est pas dangereuse ? Utilisée à faible dose, la nicotine n’est pas cancérigène. C’est une substance addictive (elle crée la dépendance), mais c’est la même que celle qu’on trouve dans les substituts nicotiniques (patchs, gommes…) vendus en pharmacie. La nicotine des e-liquides peut être sous forme dite base libre (sa forme traditionnelle, plus "rude" en gorge à haute dose) ou sous forme de sels de nicotine (nicotine modifiée pour un hit plus doux, voir section sur la nicotine dans les e-liquides).
  • Eau et/ou alcool (parfois) – Rôle : Fluidifier le e-liquide s’il est trop visqueux (un peu d’eau le rend moins épais) ou, pour l’alcool, exhausser légèrement certaines saveurs lors de la bouffée. – Proportion typique : < 5 %. – Remarque : Tous les e-liquides n’en contiennent pas, beaucoup se limitent au PG/VG/arômes/nicotine.

En résumé, le e-liquide est un produit généralement simple, composé d’ingrédients connus et étudiés. Lorsqu’il est chauffé par la résistance, il se vaporise en libérant les arômes et la nicotine, sans générer les sous-produits de combustion du tabac. Sa composition peut légèrement varier d’une marque à l’autre (par exemple un fabricant peut choisir 50/50 de PG/VG, un autre 70/30, etc.), ce qui influence le ressenti de vape. Nous allons voir ces différences plus en détail.

PG vs VG : quel impact sur l’expérience de vape ?

Les proportions relatives de propylène glycol (PG) et de glycérine végétale (VG) dans un e-liquide ont une influence importante sur le ressenti en vapotant :

Un liquide riche en PG (par exemple 70% PG / 30% VG) aura tendance à être plus fluide, à produire un hit en gorge plus fort et à offrir des saveurs très marquées (le PG étant un excellent conducteur d’arôme). En revanche, la vapeur sera moins dense et plus "sèche" en bouche. Ce type de liquide convient bien aux dispositifs peu puissants et aux tirages serrés type cigarette (inhalation indirecte MTL), car ces setups bénéficient d’un bon hit et n’ont pas besoin d’énormément de vapeur. Attention, dans des clearomiseurs conçus pour de forts volumes de vapeur, un liquide trop riche en PG pourrait entraîner des fuites car sa fluidité pourrait le faire couler par les orifices d’air.

Un liquide riche en VG (par exemple 30% PG / 70% VG, voire 20/80) sera plus épais et produira une vapeur plus abondante, très blanche et "douce" à l’inhalation. Le hit en gorge sera plus atténué (la glycérine adoucit la sensation de picotement) et parfois les saveurs paraissent un peu moins vives qu’avec plus de PG (les arômes peuvent être légèrement "arrondis" par la VG). Ce type de liquide est idéal pour les dispositifs puissants, les inhalations directes (DL) et la production de gros nuages. Il faut toutefois s’assurer que la résistance utilisée a des ouvertures de coton suffisantes pour bien s’alimenter en liquide visqueux, sans quoi on risque des dry hits. Avec un petit clearomiseur peu ventilé, un liquide trop épais peut aussi peiner à s’alimenter et provoquer un goût de brûlé.

Il n’y a pas de "meilleur" ratio universel, cela dépend du matériel et des préférences de chacun. Un équilibre fréquent est 50/50 (moitié PG, moitié VG) qui offre un compromis entre hit correct, bonne vapeur et compatibilité avec la majorité des équipements. Les liquides plus riches en PG conviennent aux vapoteurs recherchant un hit puissant et utilisant de petites e-cigarettes (style pod ou stylos), tandis que les liquides très riches en VG sont prisés par ceux cherchant de gros nuages et utilisant des e-cigarettes sub-ohm à haute puissance.

Qualité et fabrication : l’exemple français et la norme AFNOR

La fabrication des e-liquides est un processus encadré par des normes sanitaires strictes, surtout dans des pays comme la France. Depuis la directive européenne TPD transposée en 2016, les fabricants doivent notamment déclarer la composition exacte de leurs e-liquides nicotinés et respecter des critères de pureté. En France, la grande majorité des e-liquides sont produits avec des matières premières de qualité pharmaceutique : PG et VG ultra-purs, nicotine de haute qualité, arômes répondant aux normes alimentaires. Ils font l’objet de contrôles pour s’assurer de l’absence de contaminants indésirables (métaux lourds, hydrocarbures, etc.) ou de substances controversées comme le diacétyle (un composant aromatique jugé à risque).

Par ailleurs, la France a mis en place dès 2015-2016 une norme spécifique volontaire, la norme AFNOR XP D90-300 (découpée en plusieurs parties), qui définit des exigences de sécurité et de qualité pour les produits du vapotage. En particulier, la partie XP D90-300-2 concerne les e-liquides et prévoit : des ingrédients d’une pureté pharmaceutique (≥ 99,5% de pureté pour PG, VG, nicotine), l’absence de substances classées cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques, l’interdiction de certains additifs jugés problématiques (par exemple les sucres et édulcorants, les vitamines ou caféine, les colorants, les huiles minérales ou végétales), et une information claire du consommateur (étiquette détaillant tous les ingrédients, bouchon de sécurité enfant, etc.). Un e-liquide certifié conforme à la norme AFNOR offre donc au vapoteur une garantie supplémentaire sur sa qualité et sa sécurité. De nombreux fabricants français arborent d’ailleurs des labels de qualité, et le respect de la norme AFNOR est un gage de sérieux.

En résumé, choisir des e-liquides fabriqués en France ou dans l’UE permet souvent d’avoir un produit répondant aux normes les plus strictes (TPD européenne, normes locales). Cela ne signifie pas qu’un e-liquide américain ou malaisien serait dangereux, mais simplement que la traçabilité et les contrôles peuvent varier. En cas de doute, privilégiez les marques reconnues et les boutiques spécialisées fiables.

DIY (Do It Yourself) : fabriquer son e-liquide

Un phénomène de plus en plus répandu chez les vapoteurs avancés est le DIY e-liquide, acronyme de "Do It Yourself" (fais-le toi-même). Il s’agit de préparer soi-même ses e-liquides au lieu de les acheter tout faits. Le principe est simple : on achète séparément une base neutre PG/VG (souvent sans nicotine ou en 0 mg), des boosters de nicotine si besoin, et des arômes concentrés, puis on mélange le tout selon des recettes.

Pourquoi faire son DIY ? Principalement pour des questions d’économie et de personnalisation. Un flacon d’arôme concentré de 10 ml coûte par exemple 5 €, et permet de faire 100 ml d’e-liquide une fois mélangé à la base (alors que 100 ml de e-liquide tout fait pourraient coûter 20-30 €). De plus, on peut ajuster le ratio PG/VG, le taux de nicotine et créer des mélanges de saveurs sur mesure. C’est un aspect ludique qui plaît à certains vapoteurs "experts".

Comment ça marche ? On utilise généralement une base neutre au ratio de son choix (par ex 50/50 PG/VG). On y ajoute un pourcentage précis d’arôme (souvent 10 à 15% du volume final) et éventuellement de la nicotine via des boosters. Par exemple, pour faire 100 ml en 6 mg : on prend ~80 ml de base 0 mg, on ajoute 3 boosters nicotinés (3 x 10 ml à 20 mg = 30 ml qui apporteront 20*30/100 = 6 mg/ml final), puis on ajoute ~10-15 ml d’arôme. On secoue bien le mélange.

  • Steep : Les e-liquides DIY nécessitent souvent un temps de maturation (appelé steep) afin que les arômes se mélangent bien à la base. Cela peut aller de quelques jours pour des arômes simples (fruits, menthe) à plusieurs semaines pour des arômes complexes (tabac gourmand par ex.). Durant ce steep, on conserve le flacon à l’abri de la lumière, en le secouant de temps en temps.
  • Précautions : Le DIY demande un peu de rigueur : on travaille avec des quantités précises (l’aide d’une seringue graduée ou d’une balance est utile), surtout pour la nicotine qu’il faut bien doser. Il faut aussi manipuler la nicotine avec des gants si possible, car à haute concentration elle peut être irritante sur la peau. Enfin, il faut stocker les concentrés et bases hors de portée des enfants (comme pour les e-liquides prêts à l’emploi).

Le DIY n’est pas forcément recommandé aux débutants complets (mieux vaut d’abord découvrir quelles saveurs on aime avec des liquides prêts à l’emploi). Mais c’est une voie intéressante à explorer quand on commence à bien maîtriser sa vape, pour faire des économies substantielles et obtenir exactement le liquide qui nous convient. De nombreux sites et forums partagent des recettes DIY populaires.

Conservation des e-liquides et DLUO

Comme tout produit de consommation, les e-liquides ont une DLUO – Date Limite d’Utilisation Optimale – généralement inscrite sur le flacon. Cette DLUO n’est pas une date d’expiration stricte, mais une indication que passé ce délai (souvent autour de 18 à 24 mois après fabrication), le e-liquide peut commencer à perdre en saveur ou en efficacité. En effet, les arômes peuvent s’altérer et la nicotine peut légèrement s’oxyder avec le temps (ce qui peut foncer la couleur du liquide). Vapoter un e-liquide dont la DLUO est dépassée de quelques mois ou même un an n’est pas dangereux pour la santé : au pire, l’expérience sera un peu moins satisfaisante (goût moins prononcé, hit nicotinique un peu affaibli).

Pour optimiser la durée de vie de vos flacons, il est conseillé de les conserver à l’abri de la lumière, dans un endroit frais et sec, et bien fermés. La lumière UV et la chaleur accélèrent en effet la dégradation des arômes et de la nicotine. Évitez de stocker des bouteilles de e-liquide près d’une fenêtre ensoleillée ou d’une source de chaleur.

En respectant ces précautions, un e-liquide peut souvent se conserver sans problème pendant plusieurs années. Soyez toutefois attentif à l’aspect : si un liquide devient trouble, présente des dépôts ou une odeur inhabituelle, mieux vaut s’abstenir de le vapoter. Mais ces cas sont rares si le produit est de qualité.

Formats de flacons et nicotine : boosters, sels de nicotine, dosage

En Europe, la loi impose que les flacons de e-liquide contenant de la nicotine ne dépassent pas 10 ml de volume. C’est la raison pour laquelle vous trouverez dans le commerce des petits flacons de 10 ml nicotinés. Pour les consommateurs réguliers, cela peut sembler peu pratique d’acheter beaucoup de petits flacons ; c’est pourquoi l’industrie a introduit les formats "grand volume" sans nicotine à booster.

Les grands formats : Il s’agit de flacons de 50 ml, 60 ml, 100 ml (et parfois plus) vendus sans nicotine (à 0 mg/ml) mais généralement surdosés en arôme. On les appelle aussi shortfill ou Shake&Vape. Le principe est que l’utilisateur peut y ajouter un ou plusieurs "boosters" de nicotine pour obtenir le dosage désiré. Un booster est tout simplement un petit flacon de 10 ml de base PG/VG neutre fortement nicotinée (généralement à 20 mg/ml, le maximum autorisé). Par exemple, si vous avez un flacon de 50 ml en 0 mg et que vous y ajoutez un booster de 10 ml à 20 mg, vous obtiendrez 60 ml au final avec un taux d’environ 3,3 mg/ml de nicotine. Pour obtenir 6 mg/ml, il faudrait deux boosters (on aurait alors ~70 ml à ~5,7 mg/ml, il faudrait un flacon vide supplémentaire car le flacon d’origine n’a pas forcément la place). Les fabricants prévoient en général les bouteilles avec un volume partiellement vide permettant d’ajouter les boosters directement dedans, jusqu’à un certain taux (souvent 3 ou 6 mg/ml max sans transvaser).

Ce système de booster peut paraître un peu fastidieux, mais il permet de contourner la limitation des 10 ml tout en respectant la loi. Les vapoteurs appréciant un liquide qu’ils consomment beaucoup pourront acheter un grand format économique et le nicotiner eux-mêmes. À noter qu’il est possible de vapoter les grands formats sans y ajouter de booster si l’on ne souhaite pas de nicotine.

Parlons maintenant du taux de nicotine à choisir dans votre e-liquide, car c’est une question cruciale pour bien débuter. Le dosage dépend principalement de votre degré de dépendance à la nicotine, souvent corrélé au nombre de cigarettes fumées par jour :

  • Gros fumeur (> 20 cigarettes/jour) : un dosage élevé est recommandé pour commencer, typiquement 16–18 mg/ml (ou 20 mg/ml, le maximum légal). Ce niveau assure un apport nicotinique suffisant pour éviter le manque. Il convient particulièrement en inhalation indirecte (MTL) sur des petits appareils. Si le hit est trop fort, on peut envisager l’utilisation de sels de nicotine (voir ci-dessous) qui l’adoucissent.
  • Fumeur moyen (10–20 cig/jour) : un dosage intermédiaire autour de 9–12 mg/ml est un bon point de départ. Cela correspond au niveau de nicotine délivré par une cigarette classique pour un fumeur modéré. On peut ajuster à la hausse ou à la baisse selon le ressenti des premiers jours.
  • Petit fumeur (< 10 cig/jour) : un faible dosage de 3–6 mg/ml peut suffire. Parfois même 6 mg peut sembler trop fort pour quelqu’un qui ne fumait que 5 cigarettes légères par jour, donc ne pas hésiter à essayer 3 mg/ml.
  • Non-fumeur : normalement, la vape n’est pas destinée aux non-fumeurs, mieux vaut ne pas s’initier à la nicotine inutilement. On peut éventuellement vapoter à 0 mg pour le geste si on le souhaite, mais il n’y a pas d’intérêt à prendre de la nicotine quand on n’y est pas accro.

Ces recommandations sont indicatives. Chaque individu a un rapport différent à la nicotine. Il vaut mieux débuter un peu plus haut si on a un doute, quitte à baisser ensuite, que l’inverse. En effet, un taux trop faible risque de laisser l’ex-fumeur en manque et de le pousser à refumer, tandis qu’un taux un peu fort se traduira par un hit trop costaud ou de légers maux de tête, ce qui alertera qu’il faut diminuer.

  • Sels de nicotine : depuis quelques années, on voit apparaître des e-liquides à base de sels de nicotine. Qu’est-ce que c’est ? Il s’agit en fait de nicotine à laquelle on a ajouté un acide organique (généralement acide benzoïque) pour former un sel nicotinique. L’intérêt ? Le pH du liquide est plus neutre, ce qui rend le hit beaucoup plus doux, même à dosage élevé. Cela permet à des gros fumeurs d’utiliser des e-liquides très nicotinés (par ex. 20 mg/ml) dans de petits dispositifs discrets sans éprouver une irritation de gorge trop forte. Les sels de nicotine ont aussi la réputation d’offrir une absorption un peu plus rapide de la nicotine dans le sang (on se rapproche de la "pointe" nicotinique d’une cigarette), d’où un apaisement du manque efficace. Ils sont particulièrement adaptés aux pods et petites cigarettes électroniques peu puissantes.
  • Attention toutefois : la douceur des sels fait qu’on sent moins la puissance nicotinique, il faut donc être vigilant à ne pas sur-consommer en chaîne. Par ailleurs, les sels donnent généralement moins de hit (ce qui est voulu) et un rendu de saveur parfois un peu différent. Beaucoup de vapoteurs débutants alternent : ils utilisent un e-liquide en sels à 20 mg sur un pod pour gérer les grosses envies, et un e-liquide classique plus faible sur une vapoteuse plus performante pour le reste de la journée.
  • Les débuts en vape peuvent s’accompagner de petits désagréments temporaires : la gorge qui gratte, une quinte de toux aux premières bouffées, la bouche sèche… Pas de panique, ces effets sont courants et disparaissent généralement après quelques jours d’adaptation. La toux du débutant provient souvent d’une technique d’inhalation inadaptée (on tire trop fort comme sur une cigarette, alors que la vapeur nécessite une aspiration plus douce et plus longue) ou de l’irritation par la nicotine sur une gorge non habituée en l’absence de fumée. Pour y remédier : baissez un peu le taux de nicotine si vraiment c’est trop irritant, ou utilisez un matériel à tirage plus serré pour mieux contrôler l’inhalation. N’oubliez pas de boire régulièrement de l’eau, car le PG peut assécher la gorge. Si malgré tout une grosse gêne persiste au-delà de deux semaines, consultez un professionnel, mais c’est rare d’en arriver là.
  • E-liquides et santé : ce que disent les études
  • La grande question que se posent la plupart des fumeurs envisageant la vape est : « Est-ce vraiment moins dangereux ? Que contient la vapeur ? ». De nombreuses études scientifiques se sont penchées sur la composition chimique de la vapeur d’e-cigarette et sur ses effets potentiels. Le consensus qui émerge est que, bien que non anodine, la cigarette électronique est effectivement bien moins nocive que le tabac fumé.

Une étude indépendante menée pour Public Health England a résumé l’état des connaissances en affirmant que vapoter comporte au moins 95 % de risques en moins que fumer. Cette estimation repose sur le fait qu’on ne retrouve dans la vapeur qu’une petite fraction des toxines présentes dans la fumée du tabac. Par exemple, pas de monoxyde de carbone, pas de goudrons, pas de particules solides de combustion. Les quelques substances potentiellement nocives détectées (comme des traces de formaldéhyde ou d’acroléine produites lors de chauffes extrêmes) sont présentes à des taux sans commune mesure avec ceux d’une cigarette (de l’ordre de 50 à 200 fois inférieurs selon les études). En termes simples, remplacer la cigarette par la vape permet au fumeur d’éliminer presque tous les poisons liés au tabac combustible. Les bénéfices pour la santé sont souvent rapidement constatés par les ex-fumeurs : meilleure respiration, retour du goût et de l’odorat, moins de toux matinale, etc.

Par ailleurs, des données sur l’efficacité de la vape pour arrêter de fumer sont encourageantes. En France, l’agence Santé Publique France a estimé qu’il y avait environ 700 000 ex-fumeurs qui avaient réussi à arrêter grâce à la cigarette électronique. L’Académie de Médecine a même souligné que la vape semble plus efficace que les substituts nicotiniques classiques (patchs, gommes) pour arrêter le tabac. Des revues scientifiques (Cochrane, etc.) confirment que la vape est un outil efficace de sevrage : un fumeur utilisant l'e-cigarette a environ deux fois plus de chances d'arrêter durablement le tabac qu'un fumeur tentant avec des substituts ou sans aide. Bien entendu, la meilleure des solutions pour la santé reste de ne rien inhaler du tout, mais pour un fumeur qui n’arrive pas à arrêter autrement, la vape représente un outil de réduction des risques très puissant.

Il est important de noter que nicotine n’est pas synonyme de cancer. La nicotine est addictive, peut contribuer à augmenter légèrement le rythme cardiaque ou la pression sanguine à court terme, mais elle n’est pas cancérigène. Ce sont les produits de combustion du tabac (goudrons, etc.) qui causent les cancers et maladies cardiovasculaires graves. Ainsi, un e-liquide nicotiné apporte la nicotine (pour satisfaire l’envie et éviter le manque) sans la myriade d’autres substances dangereuses de la fumée. Les autorités de santé britanniques, par exemple, encouragent désormais activement les fumeurs à passer à la vape avec le message qu’il "est préférable pour un fumeur de vapoter" plutôt que de fumer.

Bien sûr, par précaution, la cigarette électronique est déconseillée aux femmes enceintes (par principe de prudence vis-à-vis de la nicotine), et totalement interdite aux mineurs. De même, un non-fumeur n’a aucun intérêt à devenir vapoteur : la vape s’adresse avant tout aux fumeurs souhaitant sortir du tabac. Si vous n’avez jamais fumé, ne commencez pas à vaper "pour essayer", car vous vous exposeriez inutilement à la nicotine.

En conclusion, le e-liquide est un produit élaboré, contrôlé et sûr, pensé pour accompagner le vapoteur vers un sevrage tabagique réussi. Bien choisi et bien utilisé, il permet une transition en douceur tout en réduisant considérablement les risques pour la santé.

Le clearomiseur

Le clearomiseur est un élément central de la cigarette électronique. C’est lui qui contient l’e-liquide et qui, grâce à sa résistance, le transforme en vapeur. Pour un néophyte, comprendre son fonctionnement et ses spécificités est essentiel pour bien débuter. Décortiquons en détail cet élément clé.

Qu’est-ce qu’un clearomiseur ?

Le clearomiseur (ou "clearo") est une pièce cylindrique fixée au-dessus de la batterie qui remplit deux fonctions principales :

Stocker l’e-liquide dans un réservoir.

Produire la vapeur grâce à la résistance qu’il contient.

Composition d’un clearomiseur :

  • Le drip tip : embout buccal où l’on aspire la vapeur. Il existe en plusieurs formats (510, plus fin pour l’inhalation indirecte MTL ; 810, plus large pour l’inhalation directe DL).
  • Le top cap : partie supérieure souvent amovible pour le remplissage.
  • Le réservoir : généralement en pyrex ou plastique, transparent pour surveiller le niveau de liquide.
  • La cheminée : conduit qui dirige la vapeur vers le drip tip.
  • La résistance : placée au centre ou en bas, elle chauffe l’e-liquide.
  • La base : supporte la résistance et accueille le pin 510 qui permet la connexion électrique avec la batterie.
  • L’airflow : système de réglage de l’arrivée d’air. Il peut être situé en bas ou en haut du clearomiseur.
  • Anatomie d’un clearomiseur typique, avec ses différentes pièces : (1) l’embout buccal (drip tip), (2) le top cap amovible pour le remplissage, (3) le réservoir en verre, (4) la cheminée interne, (5) la résistance interchangeable, (6) la bague d’arrivée d’air (airflow) réglable sur la base, (7) la connexion 510 vers la box.

Fonctionnement détaillé du clearomiseur

Le clearomiseur fonctionne de manière conjointe avec la batterie pour produire la vapeur. Reprenons étape par étape en insistant sur les spécificités du clearo :

  • Connexion électrique : Lorsque vous appuyez sur le bouton de votre box (ou aspirez si c’est un modèle auto), le courant est envoyé de la batterie vers la résistance via la connexion 510 à la base du clearomiseur. Ce contact électrique doit être propre et bien ajusté pour une bonne conduction.
  • Chauffage de la résistance : Le fil résistif s’échauffe grâce à l’électricité, ce qui chauffe le coton imbibé d’e-liquide. Sur un clearomiseur, la résistance baigne en permanence (du moins ses mèches de coton) dans le e-liquide du réservoir. Dès qu’elle chauffe, elle vaporise le liquide autour d’elle. La conception du coil (simple fil ou mesh, valeur en ohm, etc.) va influer sur la vitesse de chauffe et la quantité de vapeur produite.
  • Production de vapeur : La chambre d’atomisation du clearomiseur (où se trouve la résistance) est conçue pour mélanger la vapeur produite avec un certain débit d’air, venant des ouvertures d’airflow. La vapeur se charge en arôme et en nicotine, puis remonte par la cheminée jusqu’au drip tip.
  • Airflow : L’air aspiré de l’extérieur entre par les entrées d’air du clearomiseur. Il refroidit légèrement la résistance et la vapeur, et permet d’ajuster la sensation d’inhalation. Un airflow ouvert en grand offre un tirage très aérien, peu de résistance à l’aspiration, et permet de faire de grandes bouffées allant directement aux poumons (inhalation directe, DL). À l’inverse, un airflow quasi fermé offre un tirage serré, demandant un effort d’aspiration similaire à celui d’une cigarette, la vapeur se mélange à peu d’air et reste concentrée pour une inhalation d’abord en bouche puis dans les poumons (inhalation indirecte, MTL). Chaque vapoteur peut régler selon son confort.
  • Airflow en bas vs airflow en haut : Sur les clearomiseurs à airflow en bas (c’est le cas le plus courant), l’air entre sous la résistance puis la traverse, ce qui en général procure une très bonne restitution des saveurs et une vapeur dense. En contrepartie, ce design est plus sujet aux fuites : si la résistance est inondée ou le liquide trop fluide, l’excédent de liquide peut s’écouler par les trous d’air en bas et provoquer des suintements. Sur les clearomiseurs à airflow par le haut, l’air descend par un conduit, passe sur la résistance et remonte : ce système est presque anti-fuite (le liquide ne peut pas couler vers le bas), ce qui est rassurant pour les débutants. Par contre, on considère que l’airflow haut donne parfois un rendu de saveur un peu moins intense et un tirage légèrement moins "direct". Chaque système a donc ses avantages, et l’utilisateur choisira en fonction de ses priorités (simplicité d’usage vs recherche maximale de saveur).
  • En utilisant un clearomiseur, il y a deux règles d’or : toujours veiller à ce qu’il y ait suffisamment de e-liquide dans le réservoir (ne pas vapoter à sec) et bien amorcer les résistances neuves comme expliqué précédemment. Avec cela, le fonctionnement est en principe très fiable : on appuie, ça chauffe, et la vapeur est produite instantanément.
  • Différents types de réservoirs : du prêt à vaper au reconstructible

Tous les réservoirs de cigarette électronique ne sont pas des clearomiseurs au sens strict. Il existe en effet plusieurs catégories d’atomiseurs (le terme générique pour les systèmes qui vaporisent le liquide) :

  • Clearomiseur classique : Prêt à l’emploi, résistances préfabriquées à changer régulièrement. Idéal pour débutants.
  • Atomiseur reconstructible (RTA) : Permet de fabriquer ses propres résistances (RTA = Rebuildable Tank Atomizer). Avantages : coût d’utilisation réduit (on ne rachète que du fil et du coton), personnalisation poussée (on peut choisir la valeur de sa résistance, le matériau du fil, etc.). Inconvénients : demande des connaissances et du temps (il faut savoir faire un coil, le positionner correctement, mettre le coton de la bonne manière, etc.). C’est réservé aux utilisateurs intermédiaires/experts ou aux curieux habiles de leurs mains.
  • Dripper (RDA) : Sans réservoir, on imbibe directement le coton. RDA = Rebuildable Dripping Atomizer. Avantages : rendu des saveurs exceptionnel (la vapeur n’a presque aucun chemin à parcourir, elle arrive directement en bouche), parfait pour tester des e-liquides car on peut changer de saveur très facilement, et pour faire de très gros nuages en compétition. Inconvénients : autonomie en e-liquide quasi nulle (il faut "dripper" quelques gouttes de liquide sur le coton toutes les 5–10 bouffées), peu pratique en mobilité (à réserver à la maison ou aux moments où on peut recharger souvent). Les drippers sont utilisés par des vapoteurs expérimentés, à la maison ou dans des moments où recharger constamment n’est pas contraignant. Souvent, ces passionnés utilisent des coils complexes (par ex. des Clapton coils où plusieurs fils sont torsadés ensemble) afin d'optimiser au maximum la surface de chauffe et la densité de vapeur.
  • RDTA : Hybride entre dripper et atomiseur avec petit réservoir (Rebuildable Dripping Tank Atomizer). On a un plateau de dripper en haut, et en dessous un réservoir de 2–4 ml avec des mèches de coton qui font la liaison. C’est un compromis offrant un peu des avantages du dripper (saveur) et du tank (autonomie), au prix d’une conception parfois complexe.

En tant que débutant, vous utiliserez très probablement un clearomiseur standard avec résistances commerciales. Les autres types (RTA, RDA, RDTA) sont des options avancées vers lesquelles vous pourrez vous tourner éventuellement si l’envie de personnalisation vous prend et que vous vous sentez à l’aise avec les manipulations.

La résistance (coil) : le cœur du système de vape

Parlons un peu plus en détail de cette fameuse résistance du clearomiseur, car c’est véritablement la pièce maîtresse qui va déterminer le comportement de votre cigarette électronique.

  • Composition : Une résistance de clearomiseur se présente comme un petit cylindre métallique (de la taille d’un dé à coudre environ), avec des orifices sur les côtés par lesquels on voit du coton blanc, et deux connexions (plots) à chaque extrémité pour faire contact électrique. À l’intérieur, on trouve un ou plusieurs fils résistifs enroulés (coils) ou un petit treillis métallique (résistance mesh) qui traverse le coton. Les matériaux de ces fils peuvent varier : le Kanthal (alliage fer-chrome-aluminium) est très répandu pour son rapport résistance/résilience idéal, on trouve aussi du Nichrome (Ni80), de l’acier inox (SS316L souvent), du Titane ou du Nickel (ces deux derniers étant utilisés surtout en mode de contrôle de température car leur résistance varie fortement avec la température). Le coton est généralement un coton organique traité pour être neutre en goût et résistant à la chaleur. Les résistances modernes utilisent souvent un mesh (une fine grille métallique) au lieu d'un fil unique, ce qui offre une surface de chauffe plus importante et donc une vaporisation plus homogène du e-liquide. Le mesh permet une montée en température très rapide, produisant une vapeur abondante et des saveurs intenses, tout en évitant les points chauds responsables de dry hits.
  • Note : Certains mods électroniques proposent le contrôle de température (TC). Pour cela, on utilise des coils en métal dont la résistance varie significativement avec la température (Ni200, Titane, ou Acier inox spécial). Le mod détecte en temps réel l'évolution de la résistance du coil et coupe ou régule la puissance afin de ne pas dépasser la température prédéfinie (par ex. 220°C). Ceci offre une vape plus régulière et prévient les dry hits en évitant de surchauffer le coton sec. Le TC est une fonctionnalité avancée que l'on peut explorer si on utilise des matériaux compatibles (un coil en Kanthal ne permettra pas de TC, par exemple).
  • Valeur en ohms : Chaque modèle de résistance a une valeur en ohms (Ω) définie par le choix du fil (ou mesh) et le nombre de spires. Cette valeur est cruciale car elle indique quel type de vape la résistance va fournir :

Aux alentours de 1,0 Ω (et au-dessus), on parle de vape indirecte classique ou inhalation indirecte (MTL). Ces résistances fonctionnent à faible puissance (généralement 8–15 W), produisent un débit de vapeur modéré et un tirage serré proche de la cigarette. Parfait pour débuter, pour une vape discrète et un usage de e-liquides forts en nicotine (y compris sels de nicotine). Exemple : une résistance de 1,6 Ω sur un petit clearo type "CE4" offrira une vapeur tiède et un hit marqué en gorge, similaire aux sensations d’une cigarette.

Aux alentours de 0,5 Ω (et plus généralement toute résistance en dessous de 1,0 Ω), on parle de vape sub-ohm ou inhalation directe (DL). Ces résistances basses nécessitent plus de puissance (20–30 W et bien au-delà pour les très basses), et produisent beaucoup plus de vapeur, avec un tirage aérien. Elles s’utilisent de préférence avec des e-liquides moins nicotinés (par ex. 3 ou 6 mg) pour éviter un hit trop violent et pouvoir inhaler de gros volumes de vapeur. Exemple : une résistance en mesh de 0,15 Ω dans un clearomiseur sub-ohm moderne pourra être utilisée à 60–80 W et produire des nuages massifs avec un arôme bien restitué.

Entre les deux (0,8 Ω, 0,7 Ω…), on trouve des résistances polyvalentes, parfois dites "MTL ouvertes" ou "restricted DL" (tirage direct restrictif) qui offrent un compromis entre volume de vapeur et intensité du hit.

  • Plage de puissance recommandée : Sur la plupart des résistances commerciales, le fabricant indique une plage de puissance (en watts) idéale pour utiliser la résistance. Par exemple "Recommended 15–20 W" ou "Best: 70–80 W". Il est important de respecter ces indications, car en-dessous la vape risque d’être inefficace (pas assez de vapeur, risque de glouglous car le liquide n’est pas vaporisé assez vite) et au-dessus vous risquez le fameux dry hit (goût de brûlé) parce que le coton s’assèche trop vite et brûle. Commencez toujours par le bas de la plage et augmentez si besoin.
  • Mise en service d’une résistance neuve : Nous l’avons déjà mentionné, mais rappelons-le : lorsqu’on installe une nouvelle résistance, il faut l’amorcer soigneusement. Imbibez le coton visible de quelques gouttes de e-liquide, remontez la résistance dans le clearo, remplissez le réservoir et attendez quelques minutes sans vapoter, le temps que le coton soit bien saturé. Ensuite, lors des premières bouffées, il est conseillé de vapoter à puissance réduite pendant quelques instants, puis d’augmenter graduellement vers la puissance normale. Cela permet de "roder" la résistance en douceur et d’éviter de la stresser à chaud immédiatement.

Une résistance a donc une durée de vie limitée (quelques milliers de bouffées en général). N’essayez jamais de la "réparer" lorsqu’elle est usée : c’est une pièce consommable. Les résistances sont vendues généralement par packs de 5, et il est bon d’en avoir toujours d’avance. Aussi, n’oubliez pas de toujours refermer correctement votre réservoir, car une résistance exposée à l’air sans liquide va s’assécher et brûler dès la prochaine chauffe.

Entretien et nettoyage de son clearomiseur

Pour que votre expérience de vape reste optimale, un petit nettoyage régulier du clearomiseur s’impose. En effet, avec le temps, un dépôt de liquide peut se former, ou des résidus d’arômes peuvent altérer le goût surtout si vous changez de saveur. Un entretien simple prolonge la durée de vie des résistances et assure un goût toujours pur.

Quand nettoyer ? Idéalement à chaque changement de résistance, ou au moins à chaque changement de type d’arôme (par ex, après un liquide menthe très fort avant de passer à une vanille, un rinçage évitera les mélanges de goûts). Ou simplement si vous observez des petites fuites ou un aspect sale.

Comment nettoyer ? La procédure est simple :

Démontez soigneusement toutes les parties du clearomiseur. Dévissez le drip tip s’il est amovible, le top cap, retirez le verre du réservoir, la base, etc. Posez chaque pièce sur une surface propre.

Retirez la résistance (non lavable) de la cuve. La résistance usagée peut être jetée si elle est en fin de vie. Ne la mouillez pas, cela ne sert à rien et vous ne pourriez plus la réutiliser.

  • Rinçage : Passez à l’eau tiède chaque pièce (sauf la résistance donc). Vous pouvez ajouter un peu de liquide vaisselle doux et frotter légèrement avec les doigts ou un petit goupillon les parois du réservoir et la cheminée. Insistez sur les zones où du e-liquide s’est éventuellement accumulé ou a séché.
  • Séchage : C’est une étape cruciale. Secouez légèrement les pièces pour évacuer le gros de l’eau, puis séchez minutieusement chaque élément avec un chiffon propre et non pelucheux. Laissez éventuellement les pièces finir de sécher à l’air libre sur du papier absorbant pendant une heure ou deux, surtout si certains recoins sont encore humides. Aucune goutte d’eau ne doit rester, car vapoter avec un clearo mal séché pourrait altérer le goût (eau + e-liquide = goût médiocre) et potentiellement endommager une résistance neuve.
  • Remontage : Remontez votre clearomiseur en replaçant bien chaque joint d’étanchéité à sa place. Les joints (anneaux en caoutchouc) sont essentiels pour éviter les fuites ; assurez-vous qu’ils ne sont pas pincés ou tordus lors du remontage. Revissez fermement mais sans forcer démesurément (le Pyrex pourrait se fêler si on serre trop fort). Replacez une résistance neuve si vous en profitez pour la changer.
  • Remplissage et test : Remplissez de e-liquide, amorcez la résistance neuve comme d’habitude et vapotez. Vous devriez retrouver une vape comme neuve !

Ce nettoyage complet n’a pas besoin d’être quotidien, mais un petit rinçage toutes les 1 à 2 semaines fait du bien au matériel. Entre temps, vous pouvez simplement nettoyer l’extérieur avec un chiffon, et éventuellement passer un coton-tige dans le drip tip ou la cheminée de temps en temps pour enlever la condensation (vous remarquerez parfois quelques gouttelettes dans l’embout, c’est normal).

  • Astuce : Si vous constatez des fuites de e-liquide (des gouttes qui suintent par l’airflow par exemple), pas de panique. D’abord, vérifiez que la résistance est bien vissée et que tous les éléments du clearomiseur sont correctement serrés (une résistance mal fixée ou un réservoir mal fermé sont des causes classiques de fuites). Assurez-vous également que les joints toriques sont en place et en bon état. Ensuite, contrôlez votre manière de vapoter : tirez-vous trop fort ? Une aspiration trop violente peut noyer la résistance (l’e-liquide est aspiré en excès et n’a pas le temps d’être vaporisé, il s’accumule et finit par couler). Préférez des bouffées douces et régulières. Évitez aussi de laisser votre e-cig à l’horizontale pendant de longues périodes, surtout si elle est très remplie : la gravité peut faire pression et pousser du liquide vers les sorties d’air. Enfin, la cause peut être la composition du e-liquide : un liquide très riche en PG (donc très fluide) aura plus tendance à fuir dans un clearo aéré qu’un liquide plus visqueux. Si malgré tout des fuites persistent, n’hésitez pas à faire contrôler votre matériel en boutique, car il pourrait y avoir un petit défaut (rare) ou un joint abîmé à remplacer.
  • En conclusion, le clearomiseur est bien plus qu’un simple réservoir : c’est un système complexe où chaque détail (airflow, type de résistance, conception) influe sur l’expérience de vape. En le choisissant et en l’entretenant correctement, il devient un allié incontournable pour un sevrage tabagique agréable et efficace.

Les différents modèles de cigarette électronique

Le marché de la cigarette électronique a évolué pour proposer des modèles adaptés à tous les profils de vapoteurs, du débutant au confirmé. Comprendre les différences entre ces modèles, leurs avantages et inconvénients, est essentiel pour choisir celui qui correspond le mieux à ses besoins et à son mode de vie.

Les kits complets (box + clearomiseur)

  • Un kit complet regroupe tous les éléments nécessaires pour commencer à vapoter : une batterie (souvent sous forme de box mod) et un clearomiseur, et parfois des résistances de rechange et accessoires.
  • Caractéristiques : Généralement constitués d’une box électronique (batterie) à puissance variable et d’un clearomiseur adapté. Le réservoir est à remplir avec l’e-liquide de son choix. La puissance est réglable selon les besoins, via un écran et des boutons sur la box.
  • Avantages : Idéal pour les débutants comme pour les vapoteurs expérimentés. Grande variété de modèles pour tous les budgets. Polyvalents, ils permettent de tester différents styles de vape (MTL ou DL) simplement en changeant de résistance ou en ajustant la puissance. Compatible avec différents clearomiseurs et résistances standards du marché (pas de format propriétaire).
  • Inconvénients : Plus encombrants qu’un pod ou une simple e-cig "stylo". Peut nécessiter un apprentissage pour le réglage de la puissance et l’entretien (changer les résistances, régler l’airflow, etc.). Un peu moins intuitifs qu’un pod pour un primo-vapoteur absolument novice.

En résumé, les kits box + clearo sont un excellent compromis pour avoir un matériel polyvalent qui pourra vous accompagner longtemps. Veillez simplement à choisir un kit dont les caractéristiques correspondent à votre style de vape envisagé (par ex, inutile de prendre une box 220 W énorme si vous comptez vaper à 15 W en tirage serré – une petite box sera plus adaptée. À l’inverse, si vous voulez de la grosse vapeur, prenez un modèle orienté sub-ohm avec un clearo adéquat).

Les pods

Les pods sont apparus un peu plus tard sur le marché mais ont conquis énormément de nouveaux vapoteurs par leur simplicité et leur compacité. Un pod se compose de deux éléments : une petite batterie souvent rectangulaire ou fuselée de taille très réduite (parfois pas plus grande qu’une clé USB), et une cartouche en plastique qui fait office de réservoir et d’embout buccal. La cartouche (appelée aussi pod) se clipse ou se magnétise sur la batterie.

Caractéristiques : La cartouche contient le e-liquide et souvent la résistance (parfois intégrée, parfois remplaçable). Beaucoup de pods sont automatiques : pas de bouton, l’aspiration déclenche la vape.

Deux types de pods :

  • cartouches pré-remplies : vendues déjà remplies d’un certain e-liquide (souvent propriétaire), à usage unique (on jette la cartouche quand elle est vide). Avantage : aucune manipulation de liquide, ultra simple. Inconvénient : choix de saveurs et taux de nicotine limité au catalogue du fabricant, coût plus élevé à l’usage et générateur de déchet.
  • cartouches rechargeables : à remplir soi-même avec le e-liquide de son choix (un petit bouchon se retire pour permettre le remplissage). Avantage : liberté de choisir ses liquides, coût réduit. Inconvénient : manipulation (il faut remplir régulièrement).
  • Avantages : Ultra simples d’utilisation. Format très discret et léger (se glisse dans la poche). Idéal pour les sels de nicotine et le sevrage rapide : on peut avoir un hit doux mais une nicotine élevée pour calmer vite le manque. Souvent peu énergivores (petites batteries mais qui durent car la puissance est faible). Parfaits comme première e-cig pour voir si ça vous convient.
  • Inconvénients : Moins de personnalisation (puissance fixe ou limitée). Autonomie souvent réduite (batterie de 300 à 800 mAh typiquement, soit quelques heures de vape). Réservoir de petite capacité (2 ml généralement, TPD oblige). Moins indiqués pour faire de gros nuages ou pour ceux qui aiment régler finement leur expérience.

Les pods sont tout indiqués si vous recherchez la simplicité absolue ou si vous avez besoin d’un appareil très discret (par exemple, un fumeur qui veut une alternative pour quelques bouffées rapides en journée sans sortir un gros appareil). Beaucoup de nouveaux vapoteurs commencent par un pod pour tâter le terrain, puis évoluent plus tard vers un système plus performant. Mais certains restent aux pods et en sont très satisfaits – c’est une question de profil.

Les modèles "tube" (format stylo)

La cigarette électronique en forme de tube est un format classique et élégant qui rappelle la gestuelle d’une cigarette traditionnelle (en plus gros). Ces e-cig "pen style" se composent d’une batterie cylindrique et d’un clearomiseur généralement de même diamètre, formant un ensemble tubulaire.

  • Caractéristiques : Format cylindrique tout-en-un. Batterie intégrée et clearomiseur vissé ou intégré. Le plus souvent sans écran, avec une puissance automatique ou semi-automatique (certains modèles détectent la résistance et adaptent la tension en conséquence).
  • Avantages : Facile à prendre en main (gestuelle proche d’une cigarette). Discret et peu encombrant (on peut le tenir comme un cigare). Moins de réglages : la puissance est automatique ou fixe, l’utilisateur n’a qu’à appuyer et vaper.
  • Inconvénients : Moins de puissance qu’une box (la plupart des tubes plafonnent à 20–30 W). Réservoir de capacité modeste (2 à 4 ml en général). Peu évolutifs (on ne change pas de clearo facilement si le diamètre n’est pas standard, et la batterie est souvent limitée en autonomie).

Les tubes conviennent bien à ceux qui veulent un appareil simple, joli et efficace sans s’occuper de réglages. On trouve des kits tubes orientés MTL (tirage serré, ex : l’Innokin Endura T18) ou DL modéré (tirage plus ouvert, ex : les Smok Stick qui fournissent plus de vapeur).

Batterie intégrée vs batterie amovible

  • Batterie intégrée : La batterie fait partie de l’appareil et se recharge via USB. Avantages : utilisation très simple (pas de manipulation d’accus), appareil plus compact (pas besoin de compartiment amovible). Inconvénients : durée de vie liée à la batterie : après 300–500 cycles, la capacité diminue et il faudra remplacer toute la e-cig quand l’autonomie ne sera plus satisfaisante. Pas de possibilité d’échanger la batterie en cours de journée (il faut recharger sur secteur si c’est vide).
  • Batterie amovible (accus) : Possibilité de remplacer les accus pour prolonger la durée de vie de l’appareil. On parle de mods fonctionnant avec un ou plusieurs accumulateurs externes (formats 18650, 21700, etc.). Avantages : si l’accu est vide, on peut le remplacer par un autre chargé en quelques secondes (très pratique pour gros vapoteur). On peut conserver le mod très longtemps en renouvelant simplement les accus lorsqu’ils faiblissent. Inconvénients : nécessite un chargeur externe de qualité, et le respect des règles de sécurité de manipulation des accus (voir section accumulateurs). Appareils souvent un peu plus volumineux et lourds.

En général, pour commencer, les gens optent pour la batterie intégrée car c’est plus simple. Mais si vous vapotez beaucoup (> 15 ml par jour par exemple) et que vous avez besoin d’une grosse autonomie, un mod à double accus amovibles peut être pertinent (vous vapoterez toute la journée sans souci et pourrez avoir une paire d’accus de rechange dans votre étui au cas où). Dans tous les cas, retenez que les accus amovibles nécessitent de bien respecter les règles de sécurité (pas de contact avec objets métalliques, etc., nous y reviendrons).

Systèmes avancés : bottom-feeder (Squonk) et mods pour dripper

Pour les vapoteurs experts en quête d’expériences spécifiques, il existe des mods et systèmes plus pointus. Deux exemples notables :

  • Bottom-Feeder (Squonk) : Système où une box mod spéciale intègre une bouteille souple dans la box, remplie de e-liquide, et un connecteur percé pour alimenter un dripper situé au-dessus. En pressant la bouteille (on "squonke"), quelques gouttes de liquide montent dans le dripper par le dessous et imbibent le coton, comme si on avait drippé manuellement. Avantages : on profite de la saveur optimale d’un dripper sans avoir à recharger au goutte-à-goutte constamment, car on a une réserve de 5–10 ml dans la box. Idéal pour ceux qui veulent une vape haut de gamme en saveur/nuage tout en ayant de l’autonomie en liquide. Inconvénients : reste plus technique qu’un clearo, réservé à un public averti. Nécessite un dripper compatible bottom-feeding (pin percé). S’adresse aux passionnés qui n’ont pas peur de bricoler et de faire leurs coils.
  • Mods pour dripper / Power vaping : Ici on regroupe l’idée des mods très puissants destinés à faire fonctionner des atomiseurs reconstructibles gourmands (drippers ou RTA double coil, etc.) à haute puissance. Ces setups sont typiquement utilisés par les amateurs de cloud-chasing (faire un maximum de vapeur) ou de compétitions de vape tricks. On parle de mods double voire triple accus délivrant plus de 200 W, ou au contraire de mods mécaniques (voir plus bas) capables de décharger un accu sans limite de puissance tant que la résistance le permet. Ce sont des dispositifs clairement orientés utilisateurs avancés : nécessité de bien comprendre la loi d’Ohm, de choisir des accus appropriés à l’intensité tirée, etc. L’avantage est d’atteindre des niveaux de vape extrêmes en production de vapeur ou en réactivité. L’inconvénient est évidemment la complexité et le risque en cas de mauvaise manipulation.
  • Mods mécaniques : Un mot sur ces appareils spéciaux. Un mod mécanique est une e-cigarette sans aucune régulation électronique. C’est souvent un tube (en métal noble, laiton, cuivre, acier) ou une box artisanale, qui se contente de mettre en contact direct l’accu avec l’atomiseur via un bouton mécanique. Pas de protection contre les courts-circuits, pas de limitation de décharge, pas de coupure en fin de batterie, etc. Ce genre de mod était populaire chez certains vapoteurs chevronnés pour sa pureté et sa fiabilité théorique (pas de panne électronique possible), ainsi que pour l’esthétique (de très beaux mods méca existent). Cependant, ils sont réservés aux experts : il faut impérativement maîtriser la sécurité des accus (ne pas dépasser les limites de courant de l’accu en fonction de la résistance montée, etc.), sous peine de risque de dégazage violent de l’accu. De nos jours, compte tenu des performances des mods électroniques sécurisés, le grand public n’a aucune raison d’utiliser un mod mécanique. Pensez-y comme à la conduite d’une voiture de sport sans ABS ni airbag : réservé à ceux qui savent exactement ce qu’ils font. Aucune électronique = aucun filet de sécurité. Réservé aux utilisateurs experts connaissant très bien les lois électriques et les limites de leurs accus. Un mod méca mal utilisé peut provoquer la surchauffe d'un accu (voir 'explosion' dans la FAQ).
  • Quel système pour quel profil ? En synthèse : un débutant a tout intérêt à choisir un kit simple (pod, petit tube ou petite box électronique) pour se concentrer sur l’essentiel : arrêter de fumer sans se compliquer la vie. Un vapoteur intermédiaire ou curieux pourra explorer un kit plus avancé (box à réglages, éventuellement tester un petit atomiseur reconstructible facile). Quant aux passionnés qui aiment passer du temps à optimiser leur vape, ils trouveront du plaisir dans les drippers, les mods puissants, le DIY de résistances, etc. L’important est que chacun y trouve son compte : la bonne cigarette électronique est celle avec laquelle vous vous sentez à l’aise et qui vous donne satisfaction, ni plus ni moins.

En pratique, comment choisir sa première e-cig ? Voici quelques pistes en fonction de votre profil :

  • Très gros fumeur cherchant la simplicité : Par exemple, vous fumiez plus de 20 cigarettes par jour et vous voulez un dispositif ultra facile. Option : un petit pod automatique (sans bouton) avec des cartouches pré-remplies ou faciles à remplir. Utilisez un e-liquide aux sels de nicotine dosé haut (18-20 mg/ml) pour bien compenser le manque. Ce sera discret, simple d'entretien, et efficace pour débuter le sevrage.
  • Fumeur modéré ou fort voulant une vape évolutive : Si vous n'avez pas peur d'un appareil un peu plus grand, un kit box + clearomiseur polyvalent peut être idéal. Par exemple une box intégrée de 3000 mAh avec un clearo MTL de 2-4 ml. Vous pourrez régler la puissance, tester différents réglages, et diminuer progressivement la nicotine (par ex. commencer à 12 mg puis descendre à 6 mg). C'est un investissement un peu plus cher au départ, mais durable.
  • Petit fumeur / utilisateur très occasionnel : Si vous fumiez peu (moins de 5 par jour) ou seulement en soirée, vous pouvez partir sur un petit pod ou vape pen très léger en 6 mg/ml environ. Ou même 0 mg si c'est juste pour le geste. L'idée étant de ne pas surdoser la nicotine inutilement. Un modèle tube style Endura ou un pod style Caliburn (pour ne citer que des références connues) fait très bien l'affaire.
  • Profil "geek" ou amateur de tech : Si les gadgets ne vous font pas peur et que vous êtes intéressé par l'aspect technique, une box électronique avancée avec un bon clearomiseur sub-ohm peut être un choix motivant. Par exemple, une box double accu 18650 avec un clearo acceptant des résistances vers 0,3 Ω pour vapoter en inhalation directe à 40-50 W. Attention, ce genre de matériel convient mieux avec de la nicotine plus faible (3-6 mg) vu le volume de vapeur. Vous y gagnerez en sensation "plaisir" (nuages, saveurs) ce que vous perdez en hit nicotinique, ce qui peut convenir si l'aspect ludique vous aide à rester loin du tabac.
  • Fumeur très attaché au rituel clope : Certains aimeraient que la vape ressemble au maximum à la cigarette (en main, au toucher). Les fameux modèles "cigalike" (jetables ou non) tentaient cela, mais leur efficacité est très faible. Une alternative moderne est d'utiliser un petit pod discret tenant entre deux doigts, et de choisir un e-liquide arôme tabac pour retrouver un peu le goût. Mais gardez en tête qu'aucune vape ne reproduira exactement la sensation d'une clope, et c'est tant mieux pour votre santé ! Il faut accepter une légère différence.
  • Bien sûr, ces conseils sont généraux. Le mieux est de vous rapprocher d'une boutique spécialisée : un bon vendeur écoute votre consommation de tabac, vos attentes, et vous oriente vers un kit adapté. N'ayez pas peur d'expérimenter (avec différents liquides notamment) jusqu'à trouver la configuration parfaite. Votre santé et votre arrêt du tabac en valent la peine !

Les accumulateurs (batteries amovibles)

Format Dimensions (mm) Capacité (mAh) Courant de décharge continu Usage typique
18350 18 × 35 700 – 1 200 10 – 20 A Mods ultra-compacts
18650 18 × 65 1 500 – 3 500 15 – 30 A Box simples et mods mécaniques
20700 20 × 70 3 000 – 4 250 20 – 35 A Box haute autonomie
21700 21 × 70 3 000 – 5 000 25 – 40 A Mods puissants, autonomie maximale

Les accumulateurs (souvent appelés accus dans le jargon de la vape) sont les batteries de type lithium-ion que l’on peut insérer et retirer de certaines cigarettes électroniques, notamment les box mods avancés. Contrairement à une batterie intégrée, l’accu offre la possibilité d’être remplacé ou interchangé, ce qui apporte flexibilité et longévité au matériel. Mais cela implique aussi de bien les connaître et de les manipuler avec précaution, car ces petites batteries sont puissantes. Dans cette section, nous allons passer en revue les différents modèles d’accus utilisés en vape, leurs caractéristiques techniques, les précautions à respecter, les bonnes pratiques d’utilisation et les types de chargeurs adaptés.

Les principaux formats d’accus utilisés en vape

Les accus sont nommés par un code à 5 chiffres : les deux premiers indiquent le diamètre en mm, les deux suivants la longueur en mm, et le dernier chiffre est presque toujours 0 (forme cylindrique).

Voici les formats d’accus les plus courants dans le monde de la vape, du plus petit au plus grand :

  • 18350 – 18 mm diamètre / 35 mm longueur – Très compact, autonomie faible (700–1200 mAh). – Usage : mods mécaniques ultra-compacts ou tubes discrets. – Avantage : format mini, permet de concevoir des e-cigs très petites. – Inconvénient : autonomie et puissance limitées.
  • 18500 – 18 mm / 50 mm – Plus grande autonomie que le 18350 (1000–1600 mAh). – Usage : peu courant, utilisé dans quelques mods tubes autrefois.
  • 18650 – 18 mm / 65 mm – Le standard universel en vape pendant de longues années. – Capacité : 1500–3500 mAh selon modèles. – Courant de décharge : 10–30A en continu selon modèle. – Usage : box électroniques, mods mécaniques. La plupart des box simples accus jusqu’en 2020 fonctionnent sur 18650.
  • 20700 – 20 mm / 70 mm – Autonomie et capacité de décharge supérieures à l’18650. – Capacité : 3000–4250 mAh. – Usage : box puissantes, mods double accus (quelques modèles acceptent ce format).
  1. 21700 – 21 mm / 70 mm – Encore plus grande autonomie (jusqu’à 5000 mAh sur les meilleures références). – Courant de décharge élevé (jusqu’à 30–40A). – Usage : mods électroniques et mécaniques haut de gamme récents (de plus en plus de box simples ou doubles accus adoptent ce format pour l’autonomie).
  2. 26500 – 26 mm / 50 mm – Rare en vape, autonomie intéressante (3500–4500 mAh). – Usage : limité à certains mods spécifiques (peu répandu).
  3. 26650 – 26 mm / 65 mm – Très grande capacité (4000–6000 mAh). – Usage : mods mécaniques ou électroniques à grosse autonomie (quelques box sorties vers 2015 utilisaient du 26650). – Inconvénient : encombrant, a perdu la faveur face au 21700 plus compact.

On peut résumer ces infos dans le tableau suivant :

Comparaison visuelle entre trois accus 21700 (verts) et deux accus 18650 (noirs). Les 21700 sont plus longs et légèrement plus larges, offrant généralement une plus grande capacité.

Remarques : La capacité indiquée est souvent inversement corrélée au courant de décharge maximal. Par exemple, une 18650 de 3000 mAh aura souvent un courant max de 15–20A, tandis qu’une 18650 de seulement 2500 mAh (donc optimisée pour la puissance) pourra délivrer 20–30A. Les chiffres varient selon les marques et modèles. En vape, on utilise surtout des accus à fort courant de décharge (≥ 20A en continu) pour alimenter les box électroniques ou mécaniques en toute sécurité.

Caractéristiques techniques importantes

Sans trop entrer dans la physique, il est utile de connaître quelques spécifications des accus :

  • Capacité (mAh) : Quantité d’énergie stockée. Plus le chiffre est élevé, plus l’autonomie est grande (par ex. un accu de 3000 mAh peut fournir 3A pendant 1h ou 1A pendant 3h avant d’être vide). Cependant, comme vu, plus un accu a de capacité, souvent moins il peut délivrer un fort courant.
  • Tension nominale (V) : En général 3,6–3,7 V (chimie Li-ion). Un accu chargé à bloc fait 4,2 V, puis la tension descend progressivement en se vidant (environ 3,7 V à mi-charge, ~3,2 V lorsqu’il est presque vide). Les mods électroniques ont un circuit qui booste ou buck (abaisse) cette tension pour fournir la puissance demandée.
  • Courant de décharge continu (A) : Indique le courant maximal en continu que peut fournir l’accu sans surchauffer. Par exemple, un Sony VTC5A (18650) – 25A continu. C’est un critère primordial pour les utilisateurs de mods mécaniques ou les box à très forte puissance : il ne faut pas tirer plus de courant de l’accu que sa limite, sous peine de surchauffe dangereuse.
  • Courant de décharge en pulse (A) : Capacité à délivrer des pics de puissance sur un temps court (quelques secondes). Il est légèrement supérieur au continu car l’accu peut encaisser un peu plus sur une courte durée. Cependant, il vaut mieux se fier au CDM (courant décharge max) pour rester prudent.
  • Chimie interne : La plupart des accus utilisés en vape sont de chimie Lithium-ion IMR ou INR (contenant du manganèse et/ou nickel dans la cathode) qui offrent un bon compromis entre sécurité et performance. On évite d’utiliser des chimies Li-ion instables type ICR (cobalt pur) car plus sujettes à l’emballement thermique.
  • En pratique, retenez surtout : choisissez des accus ayant un CDM suffisant pour votre usage (20A ou plus pour la plupart des box sub-ohm par exemple). Ça tombe bien, la plupart des accus de marques reconnues en 18650/20700/21700 sont dans ces eaux-là.

Précautions d’utilisation et risques

Les accus sont sûrs s’ils sont bien utilisés. Sinon, ils peuvent présenter des risques (court-circuit, dégazage, explosion très rare). Voici les précautions à toujours prendre :

  • Ne jamais court-circuiter un accu : cela signifie éviter que ses pôles + et – entrent en contact direct via un objet métallique. En clair, ne mettez jamais un accu "nu" dans votre poche avec des clés ou des pièces de monnaie ! C’est la cause n°1 d’accidents de vape rapportés dans la presse. Transportez toujours vos accus dans une boîte ou étui isolant.
  • Ne pas utiliser un accu endommagé : Si la gaine plastique qui entoure l’accu est déchirée ou si l’accu a pris un choc (bosselé) ou présente une fuite, il ne faut plus l’utiliser. La gaine (wrap) sert d’isolant : une déchirure peut exposer le métal de la carcasse et provoquer un court-circuit dans votre mod. On peut re-gainer un accu dont seul le film est abîmé, c’est une opération courante (des gaines de remplacement coûtent quelques centimes et un coup de sèche-cheveux pour les rétracter suffit).
  • Éviter la chaleur : Ne laissez pas traîner vos accus près d’une source de chaleur (tableau de bord de voiture en été, radiateur, flamme…). La chaleur accélère le vieillissement et peut provoquer un emballement si vraiment très élevée. De même, ne jetez jamais un accu au feu évidemment.
  • Ne pas surcharger ni surdécharger : Utilisez un chargeur adapté qui se coupera à 4,2 V en fin de charge pour ne pas surcharger l’accu. À l’inverse, évitez de descendre un accu en dessous d’environ 3,0 V (les mods électroniques ont en général une coupure automatique vers 3,2 V). En dessous, l’accu peut subir une décharge profonde qui l’endommage irrémédiablement.
  • Respecter les limites de courant : Si vous utilisez un mod mécanique, calculez le courant tiré en divisant la tension de l’accu par la résistance (loi d’Ohm : I = U/R). Par exemple avec un accu plein à 4 V et une résistance de 0,2 Ω, le courant sera 20 A. Assurez-vous que votre accu supporte cela en continu. En mod électronique, ce calcul n’est pas direct car le mod peut booster la tension, mais la règle est simple : ne dépassez pas 75–80% de la limite CDR de l’accu en usage prolongé. En clair, pour un accu 20A, ne dépassez pas ~15A de demande moyenne.
  • Stockage : Si vous rangez un accu pour une longue période, stockez-le de préférence à moitié chargé (environ 3,7 V) dans un endroit frais. Ne le laissez pas plein à 100% ou vidé à 0% trop longtemps, car cela stresse les cellules sur le long terme.

En suivant ces règles, le risque d’incident est pratiquement nul. Dans le cas rare d’un court-circuit sévère, un accu peut chauffer en quelques secondes. Si jamais vous sentez qu’un mod ou un accu isolé devient anormalement chaud, éloignez-le de vous prudemment et isolez-le (idéalement dans un récipient métallique). Un accu en surchauffe peut dégazer : il expulse alors des gaz chauds (souvent par le haut où se trouve une petite valve de sécurité sous le pôle +). Ce dégazage est impressionnant (bruit, odeur âcre) mais en général le pire est évité si l’accu est dans un mod ventilé. Il n’y a explosion que dans le cas où les gaz n’ont pas pu s’échapper et que la pression interne cause une rupture brutale de l’enveloppe.

Bonnes pratiques pour une longue vie de vos accus

Au-delà des précautions de base, voici quelques conseils pour tirer le meilleur de vos accus et les garder le plus longtemps possible :

  • Utilisez des marques fiables : Procurez-vous des accus de marque reconnue (Sony/Murata, Samsung, LG, Panasonic/Sanyo, Molicel sont les principales). Fuyez les accus sans marque ou aux valeurs farfelues (du genre "UltraFire 6000 mAh" en 18650 – c’est mensonger). Des boutiques sérieuses ou des tests en ligne (ex : ceux de Mooch sur les forums) peuvent vous guider. Une fois un bon modèle choisi, pas besoin de changer fréquemment.
  • Équipez-vous d’un bon chargeur : Un chargeur d’accus de qualité coûte 20-30 €, mais il garantit une charge sûre et prolongera la vie de vos cellules. Il arrêtera la charge au bon moment et équilibrera bien la tension. Évitez de charger vos accus dans la box par USB si vous utilisez plusieurs accus ensemble, car l’équilibrage n’est pas toujours optimal (sauf chipset très moderne). En charge externe, préférez un courant de charge modéré (0,5 à 1A) : c’est plus lent mais ça ménage la chimie interne. La charge rapide à 2A ou plus est pratique mais use légèrement plus vite la batterie.
  • Par paires identiques : Si vous avez un mod à plusieurs accus, utilisez toujours des accus identiques et du même âge. L’idéal est d’acheter vos deux (ou trois) accus en même temps, de même modèle, et de toujours les faire fonctionner ensemble (on dit qu’on marie les accus). Ainsi ils se déchargeront de façon équilibrée. Ne mélangez jamais dans un mod multi-accu un vieil accu usé avec un neuf, ou des modèles différents : des déséquilibres peuvent entraîner des surtensions ou surcharges d’un des accus.
  • Surveillez l’état des wraps : Inspectez régulièrement la gaine isolante de vos accus. Au moindre accroc, remplacez-la (c’est simple à faire et les shops peuvent le faire pour vous souvent). De même, gardez les contacts propres, sans poussière.
  • Ne videz pas complètement : Comme évoqué, essayez de ne pas descendre fréquemment vos accus en dessous de 3,2 V. Cela les fatigue plus. Rechargez-les avant qu’ils ne soient trop bas. À l’inverse, pas la peine non plus de les laisser en charge continue une fois pleins (retirez-les du chargeur quand c’est fini, même si les bons chargeurs coupent le courant automatiquement).
  • Jetez-les correctement : En fin de vie (typiquement après 1 à 2 ans de bon service, un accu voit sa capacité diminuer sensiblement), recyclez votre accu dans les filières prévues (bacs de recyclage en magasin). Ne le jetez pas à la poubelle normale.

Un accu bien traité peut fournir plusieurs centaines de cycles de charge sans souci. Et n’oubliez pas : sécurité d’abord. Il vaut mieux remplacer un accu douteux que de risquer l’accident.

Les chargeurs d’accus

Quelques mots sur les chargeurs externes, indispensables si vous utilisez des accus amovibles :

  • Chargeurs simples (1–2 slots) Avantages : compacts, économiques (~10–15 €). Inconvénients : vitesse de charge plus lente (souvent 0,5–1A par accu). Temps de charge typique : 4–6h pour un 3000 mAh vide. Mais une charge lente est bénéfique pour la longévité de l’accu.
  • Chargeurs multi-slots (4, 6, 8) Avantages : idéal pour les vapoteurs utilisant plusieurs accus (ou un couple qui vape). Permet de charger plusieurs batteries simultanément. Inconvénients : encombrant, plus cher. Et si tous les slots sont occupés, le courant de charge par accu peut diminuer (selon la puissance du chargeur global).

Chargeurs intelligents Ces chargeurs modernes détectent automatiquement le type d’accu inséré (Li-ion, Ni-MH…) et adaptent la charge. Ils offrent des protections contre l’inversion de polarité (pas de panique si on insère à l’envers, ça ne cramera pas), contre la surcharge (ils coupent à 4,2 V pile), contre la surchauffe (certains ont un capteur de température). Des marques comme Nitecore, Xtar, Efest, Golisi sont réputées. Souvent un petit écran indique le niveau de charge et le courant.

  • Chargeurs rapides (2A et plus) Avantages : temps de charge réduit (on peut recharger un accu en ~1h avec 2A). Inconvénients : peut réduire légèrement la durée de vie de l’accu si on l’utilise tout le temps en rapide. Idéalement, réserver la charge 2A pour les urgences, et le reste du temps charger en 1A pour ménager la batterie.
  • Fonctions supplémentaires : Certains chargeurs haut de gamme ont des fonctions de test (ils peuvent mesurer la capacité réelle de l’accu, sa résistance interne) ou de "réparation" de batteries trop déchargées (fonction boost). Ces fonctionnalités sont surtout pour les geeks de la batterie, le vapoteur moyen n’en a pas forcément besoin.

En conclusion, un bon chargeur est le compagnon indispensable de vos accus. Ne lésinez pas trop sur sa qualité, car de lui dépend la sécurité de la charge (éviter une surcharge) et la longévité de vos batteries. Et toujours, chargez vos accus sur une surface plane et non inflammable, évitez de les laisser sans surveillance prolongée une fois pleins (par exemple, ne partez pas en week-end en les laissant branchés). Avec du bon sens et du bon matériel, tout se passera bien.

Lois et réglementations

La cigarette électronique, bien que nettement moins nocive que le tabac, fait l’objet d’une réglementation spécifique afin d’encadrer son usage et d’éviter tout détournement ou abus. En France et en Europe, plusieurs lois définissent qui peut vapoter, où, et comment les produits du vapotage peuvent être commercialisés. Voici l’essentiel à retenir sur le cadre légal de la vape.

Interdiction de vente aux mineurs

Depuis 2014, la loi française (article L3513-5 du Code de la santé publique) interdit la vente de cigarettes électroniques et de ses dérivés aux mineurs de moins de 18 ans. Cela inclut le matériel (batteries, mods, box, clearomiseurs, etc.) mais aussi les e-liquides destinés à être inhalés, qu’ils contiennent de la nicotine ou non. En pratique, tout vendeur est tenu de vérifier l’âge de l’acheteur (via une pièce d’identité en cas de doute) et de refuser la vente si l’acheteur est mineur. Notons que la loi sanctionne le vendeur en cas d’infraction (amende prévue pour contravention de 4e classe, 135 € pouvant être majorée jusqu’à 750 €), mais pas le mineur acheteur (ce n’est pas pénalement répréhensible d’essayer d’acheter, c’est seulement la vente qui est illégale).

Cette interdiction vise à protéger les adolescents d’un produit dont on ne connaît pas encore avec certitude les effets sur le long terme. De plus, la nicotine entraînant une dépendance, elle ne doit pas être consommée par des non-fumeurs et encore moins lorsqu’ils ne sont pas majeurs. Enfin, la cigarette électronique pouvant être considérée, à tort, comme un accessoire à la mode, il est impératif de l’interdire aux adolescents qui peuvent être particulièrement influençables. Une vision partagée par le monde de la vape pour qui la cigarette électronique reste avant tout un outil de réduction des risques destiné aux fumeurs majeurs.

Où est-il interdit d’utiliser sa cigarette électronique ?

À son arrivée sur le marché européen en 2005, la cigarette électronique n’a fait l’objet d’aucune réglementation stricte. Le vapoteur pouvait vapoter où bon lui semble. Il pouvait même inonder ses collègues de vapeur parfumée (dans la limite du respect bien sûr). Cependant, dès 2016, les premières lois sur la cigarette électronique apparaissent.

L’article L3512-7 du code de la santé publique interdit, depuis le 1er octobre 2017, d’utiliser une cigarette électronique dans certains lieux publics. Le décret d’application (Oct. 2017) précise les lieux concernés :

les établissements scolaires (école, collège, lycée…) et ceux destinés à la formation, l’accueil ou l’hébergement des mineurs ;

les moyens de transport collectif fermés (bus, train, métro…) ;

les lieux de travail fermés et couverts à usage collectif (bureaux partagés, open spaces…).

Cette interdiction vaut également pour les cigarettes électroniques contenant un e-liquide non nicotiné (0 mg/ml). Les lieux fermés et couverts qui accueillent du public comme les bars, les restaurants ou les commerces ne sont pas concernés par cette loi. Attention ! Le règlement intérieur de l’établissement peut toutefois interdire l’usage de la cigarette électronique et il faut alors s’y conformer. Dans les locaux où l’interdiction s’applique, une signalisation apparente rappellera le principe de l’interdiction de vapoter. En cas de non-respect de cette interdiction, le vapoteur risque une contravention de 2e classe, soit 35 € d’amende.

La cigarette électronique est-elle réglementée ?

(Concerne la réglementation française spécifique avant la TPD)

À ses débuts, la vape n’avait pas de statut clair. Désormais, outre les lois ci-dessus, la directive européenne TPD de 2014 a été transposée en droit français le 19 mai 2016 par l’ordonnance n° 2016-623. Depuis, de nouvelles règles sont apparues pour encadrer les produits du vapotage.

Depuis la transposition de la TPD, les fabricants et importateurs doivent soumettre un dossier de notification de mise sur le marché à l’ANSES (Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) 6 mois avant la mise en vente du e-liquide nicotiné. Ce dossier doit notamment contenir la composition, les données toxicologiques des ingrédients et des émissions ou encore le processus de fabrication du produit. La TPD interdit enfin la propagande ou la publicité, directe ou indirecte, en faveur des produits du vapotage.

En somme, la cigarette électronique est encadrée par un ensemble de textes visant à protéger les mineurs, informer le consommateur et assurer la sécurité des produits mis sur le marché.

Résumé des principales règles en vigueur (France/UE) :

  • Interdit aux mineurs : Pas de vente ni de distribution aux moins de 18 ans. Obligation pour le vendeur de vérifier l’âge.
  • Interdit de vapoter dans : établissements scolaires, transports en commun, lieux de travail fermés. Pas d’interdiction nationale dans les lieux publics accueillant du public (bars, restaurants) mais cela peut être interdit par le propriétaire.
  • Taux de nicotine max : 20 mg/ml (sinon considéré comme médicament). Volume max flacon nicotiné : 10 ml. Capacité max réservoir : 2 ml.
  • Sécurité : Flacons nicotinés équipés de bouchon sécurité enfant et d’un triangle tactile malvoyant. Étiquetage avec pictogrammes de danger (normes CLP) et mention "Produit contenant de la nicotine, déconseillé aux non-fumeurs". Notice avec précautions d’emploi, contre-indications (femmes enceintes, etc.), effets indésirables possibles, info sur dépendance.
  • Additifs interdits : tout additif créant l’impression que le produit a des effets bénéfiques pour la santé ou réduit les risques, les stimulants comme caféine/taurine, les substances colorantes des émissions, les additifs facilitant l’inhalation ou l’absorption de nicotine, ou reconnus comme CMR (cancérogènes). En clair, pas de vitamines, pas de caféine, pas de sucralose, etc., dans les e-liquides vendus.
  • Publicité interdite : On ne peut plus faire de pub pour la vape dans les médias grand public en France. La communication est limitée aux lieux de vente spécialisés, publications pro, et neutralité sur internet (pas de bannières web grand public, etc.).

Législation ailleurs et nouvelles tendances

Si la France a un cadre relativement favorable à la vape en tant qu’outil de sevrage tabagique, ce n’est pas le cas partout. Certains pays interdisent le vapotage. Le simple fait de transporter une cigarette électronique peut être considéré comme le transport d’une drogue et vous envoyer en prison dans quelques pays (par ex. Thaïlande, Singapour, Inde, Brésil). Par ailleurs, ces pays évoquent des raisons sanitaires afin d’interdire les cigarettes électroniques (souvent par manque d’informations ou pression des lobbys du tabac).

En Europe, le cadre réglementaire est amené à évoluer. La TPD 2 (révision de la directive tabac prévue vers 2024-2025) pourrait introduire de nouvelles mesures (certaines voix demandent l’interdiction des arômes sucrés pour limiter l’attrait chez les jeunes, ou une taxation spécifique des e-liquides). En France, le gouvernement a annoncé en 2023 l’interdiction des cigarettes électroniques jetables (dites puffs) d’ici fin 2023/début 2024, pour des raisons environnementales et de santé publique, ce qui va dans le sens d’un renforcement des contrôles.

À l’inverse, des pays comme le Royaume-Uni intègrent activement la vape dans leurs politiques de santé publique (dispositifs de vapotage dans les hôpitaux, campagnes "Swap to Stop" incitant les fumeurs à passer à la vape, etc.).

En tant que vapoteur, il est important de respecter la réglementation en vigueur dans votre pays et de vous tenir informé des évolutions. Cela contribue à l’image responsable de la communauté vape et vous évitera des soucis inutiles.

Conclusion

Que vous soyez curieux, débutant ou en plein sevrage tabagique, comprendre la cigarette électronique et ses composants est une étape essentielle pour une expérience réussie. Ce guide vous a présenté de manière détaillée et accessible le fonctionnement de base d’une e-cigarette, la composition des e-liquides, les différents modèles de matériels et les accumulateurs qui les alimentent. En adoptant les bonnes pratiques et en choisissant un matériel adapté à vos besoins, vous maximisez vos chances de réussir votre transition et de profiter pleinement des avantages de la vape : moins de substances nocives, plus de saveurs, et une liberté de personnalisation inégalée.

La cigarette électronique n’est pas seulement une alternative, c’est un outil de reconquête de votre bien-être. Chaque cigarette traditionnelle évitée grâce à la vape, c’est une victoire pour votre santé. Bien sûr, la vape n’est pas une baguette magique et demande un petit temps d’adaptation, mais avec un peu de patience et l’envie d’arrêter de fumer, elle peut véritablement changer votre vie. N’hésitez pas à solliciter les conseils de la communauté (forums, boutiques spécialisées, tabacologues ouverts à la réduction des risques) pour vous accompagner. Chaque personne est différente, donc trouvez la configuration qui vous convient, le goût qui vous plaît, le rythme qui vous va. Et souvenez-vous : chaque cigarette non fumée est une victoire pour votre santé.

En définitive, la cigarette électronique est un outil moderne de réduction des risques, qui allie science et plaisir pour vous aider à vous libérer du tabac. En comprenant son fonctionnement et en l’utilisant de manière éclairée, vous mettez toutes les chances de votre côté pour réussir votre transition. Nous espérons que cet ouvrage vous aura apporté les connaissances nécessaires et donné envie de faire de la vape votre alliée vers un avenir sans fumée. Bonne vap’ et bonne route vers une vie plus saine. Que la vapeur soit avec vous dans ce nouveau chapitre de votre vie !

Cigarette classique vs cigarette électronique : tableau comparatif

Pour aller plus loin : ressources utiles

  1. Tabac Info Service – Le programme national d'aide à l'arrêt du tabac. Leur site propose maintenant des informations sur la vape et comment l'utiliser dans un sevrage tabagique. Un numéro d'appel (39 89) et une application mobile sont à disposition pour un accompagnement personnalisé.
  2. Forums de vapoteurs – Des communautés en ligne très actives où échanger conseils et expériences. Exemples : le forum francophone forum-ecigarette (plus de 100k membres), ou des groupes sur Facebook comme "Je Ne Fume Plus !". On y trouve entraide et retours d'expérience concrets.
  3. Associations d'utilisateurs – L'AIDUCE (Association Indépendante des Utilisateurs de Cigarette Électronique) représente les vapoteurs en France et publie des analyses et défend la vape. Son site contient également des guides et des actualités.
  4. Sites d'information spécialisés – Des portails web comme Vaping Post, Ma-cigarette.fr ou Journal du Vapoteur fournissent actualités, tests matériel et conseils pour les vapoteurs de tous niveaux.
  5. Professionnels de santé pro-vape – Certains tabacologues ou médecins se sont spécialisés dans l'arrêt du tabac avec la vape. N'hésitez pas à les solliciter si vous en trouvez (liste sur le site de Sovape par exemple). Ils pourront intégrer la vape dans un suivi médical adapté à votre situation.

Bibliographie

  1. Public Health England (PHE) – E-cigarettes: an evidence update (2015) – Rapport d’experts qui a conclu que la vape est "au moins 95% moins nocive que le tabac".
  2. Académie Nationale de Médecine – Communiqué du 12/2019 – L’Académie encourage les fumeurs à passer à la vape, affirmant qu’il est "préférable pour un fumeur de vapoter" plutôt que fumer et que ~700 000 fumeurs français ont arrêté grâce à elle.
  3. Vaping Post – Guides pratiques (2017–2024) – Site d’information francophone fournissant de nombreuses explications pédagogiques sur le fonctionnement de l’e-cigarette, les composants du e-liquide, etc.
  4. Baromètre Santé Publique France 2020 – Enquête officielle montrant la baisse du tabagisme et l’usage de la cigarette électronique dans la population française.
  5. DGCCRF – Fiche pratique 2025 – Vos questions, nos réponses sur les cigarettes électroniques (Ministère de l’Économie). Détaille la réglementation (interdiction des puffs en 2025, sécurité des batteries, étiquetage, etc.).
  6. Norme AFNOR XP D90-300 (2016) – Norme française volontaire définissant les critères de sécurité et qualité pour les e-cig et e-liquides (exclusion de substances controversées, pureté pharma des ingrédients, etc.).
  7. Cochrane Library – Electronic cigarettes for smoking cessation – Revue systématique d’essais cliniques (dernière édition 2022) concluant que les e-cigarettes sont plus efficaces que les substituts nicotiniques classiques pour arrêter de fumer.
  8. Etude Jerzyński et al. (2023) – Global State of Tobacco Harm Reduction – Estimation du nombre de vapoteurs dans le monde (~82 millions en 2021).
  9. Ecigplanete – Marché de la e-cig 2023 – Article de blog (2023) résumant les chiffres clés de la vape (nombre de vapoteurs en France ~4 millions, croissance du marché, etc.) et les raisons du succès (efficacité, coût, réglementation).
  10. Tabac-Info-Service – La cigarette électronique et le sevrage tabagique (2022) – Article sur le site officiel indiquant que la vape permet de "diminuer la consommation de cigarettes, et surtout d’arrêter complètement de fumer", avec conseils d’usage.

Lexique des termes de la vape

  • Kit : Dans le contexte vape, un kit désigne un ensemble complet prêt à l'emploi regroupant une batterie (box ou tube) et un clearomiseur, voire des accessoires et résistances de rechange. Un kit permet de débuter sans se soucier de la compatibilité des composants.
  • Accu (Accumulateur) : Batterie rechargeable de forme cylindrique utilisée dans les cigarettes électroniques à batterie amovible. Les accus Li-ion les plus courants portent des références comme 18650, 21700, etc., correspondant à leur gabarit. Ils fournissent l'énergie électrique nécessaire au fonctionnement du mod. Exemple : un accu 18650 est un cylindre de 18 mm par 65 mm offrant ~3000 mAh de capacité.
  • Airflow : Terme anglais désignant le flux d'air. Dans un clearomiseur, l'airflow correspond aux entrées d'air réglables qui permettent d'ajuster le tirage (serré ou aérien). Un airflow ouvert apportera beaucoup d'air et adoucira le tirage, un airflow fermé donnera un tirage plus restrictif, proche d'une cigarette.
  • Atomiseur : Élément générique désignant la partie de la e-cigarette où le e-liquide est vaporisé (contenant une résistance). Un atomiseur peut être un clearomiseur (avec résistances pré-faites) ou un reconstructible (où l'utilisateur fabrique sa résistance). Le terme atomiseur vient du fait qu'il "atomise" (pulvérise) le liquide en gouttelettes. On peut aussi rencontrer le terme "atomizer" en anglais. Les clearomiseurs, drippers et autres RTA sont tous des atomiseurs au sens large.
  • Booster : Petit flacon de 10 ml de base nicotinée concentrée (généralement 20 mg/ml de nicotine, le maximum autorisé) utilisé pour ajouter de la nicotine dans un e-liquide grand format sans nicotine. En mélangeant un booster à un flacon sans nicotine, on obtient un e-liquide nicotiné. Ex : un booster dans 50 ml donne env. 3 mg/ml.
  • Box mod (Box) : Batterie modulaire en forme de boîtier, souvent rectangulaire, pouvant accueillir un ou plusieurs accus (ou batterie intégrée). Les box mods disposent généralement de réglages de puissance (wattage variable) et d'un écran. Elles constituent la "base" sur laquelle on visse un clearomiseur. Ce type de mod contient un circuit électronique (chipset) qui gère la puissance et assure des protections (contre les courts-circuits, la surchauffe, etc.). La forme « box » s’oppose aux mods cylindriques (tubes).
  • Clearomiseur : Type d'atomiseur avec réservoir transparent et résistances préfabriquées interchangeables. C'est le système standard pour la plupart des vapoteurs débutants et intermédiaires. Un clearomiseur se visse sur la box, contient le e-liquide, et intègre la résistance qui le vaporise. Il est généralement simple d'utilisation (on change juste la résistance usée).
  • Coil (Résistance) : Élément chauffant de la cigarette électronique. Il s'agit d'un fil métallique enroulé (coil) ou d'une petite grille (mesh) couplé à du coton. En traversant ce fil, le courant le chauffe et permet de vaporiser le e-liquide. Le mot "résistance" désigne aussi bien le coil lui-même que l'ensemble pièce métallique + coil + coton interchangeable du clearomiseur.
  • DL (Direct Lung) : Abréviation de "Direct Lung" (inhalation directe). Mode de vape où l'on inhale la vapeur directement dans les poumons, sans la garder en bouche. Cela produit de gros volumes de vapeur et requiert un airflow ouvert et souvent une résistance basse (sub-ohm). Le DL s'apparente à l'inhalation sur une chicha.
  • MTL (Mouth to Lung) : Abréviation de "Mouth To Lung" (inhalation indirecte). Mode de vape inspiré de la cigarette : on aspire la vapeur dans la bouche puis on l'inhale dans les poumons. Le tirage est plus serré, la production de vapeur plus modérée, et le hit plus prononcé pour un même taux de nicotine. Adapté aux débutants et aux e-liquides fortement nicotinés.
  • Drip tip : Embout buccal d'une cigarette électronique (là où on pose les lèvres pour aspirer). Les drip tips sont souvent amovibles et standardisés (format 510 ou 810 par ex.). Ils peuvent être en plastique, résine, métal... Leur forme et largeur influencent légèrement le ressenti (un drip tip 510 fin concentre le flux pour MTL, un 810 large est utile en DL pour gros nuages).
  • Dry hit : "Bouffée sèche" en français. Désigne le phénomène et la sensation très désagréable quand on vape sur une résistance dont le coton est sec (plus de e-liquide). Le coton brûle, produisant un goût de brûlé irritant. Le dry hit peut survenir si le réservoir est vide, si la résistance n'a pas été amorcée, ou si on vape à trop haute puissance sans que la mèche ait le temps de se réalimenter.
  • e-liquide : Mélange liquide vapoté dans la cigarette électronique. Composé typiquement de propylène glycol, glycérine végétale, arômes de qualité alimentaire, et éventuellement de nicotine. Le e-liquide se vaporise sous l'effet de la chaleur du coil et produit l'aérosol inhalé par le vapoteur. Il en existe une grande variété de saveurs et de taux de PG/VG.
  • Hit : Sensation de picotement ou de contraction ressentie dans la gorge lors de l'inhalation de la vapeur. C'est un effet recherché car il rappelle la sensation du passage de la fumée de cigarette. Le hit est principalement procuré par la nicotine (et accentué par le propylène glycol). Un fort taux de nicotine et un PG élevé donnent un hit puissant. Sans nicotine, le hit est quasi inexistant.
  • Nicotine (base libre) : La forme de nicotine traditionnellement utilisée dans les e-liquides. On parle de nicotine "base" ou freebase en anglais. C'est la même molécule que dans la plante de tabac, sous forme alcaline. Elle provoque un hit plus prononcé en gorge à dosage élevé (par ex, un e-liquide en 18 mg/ml de nicotine base libre peut irriter la gorge, ce qui limite la quantité qu'on peut inhaler confortablement).
  • Nicotine (sels) : Forme de nicotine modifiée par addition d'un acide (généralement benzoïque) pour former un sel nicotinique. Les sels de nicotine ont un pH plus bas, ce qui rend le hit beaucoup plus doux voire imperceptible, même à haut dosage (20 mg/ml). Ils permettent donc de vapoter des e-liquides très nicotinés sans irritation, ce qui convient aux petits dispositifs (pods) et aux gros fumeurs en sevrage. L'assimilation de la nicotine peut aussi être un peu plus rapide.
  • Ohm (Ω) : Unité de mesure de la résistance électrique. En vape, la valeur en ohms d'une résistance indique son "intensité" : plus elle est basse (ex : 0,2 Ω), plus la résistance chauffe fort et demande une puissance élevée, produisant beaucoup de vapeur. À l'inverse, une résistance haute (ex : 1,6 Ω) chauffe moins et s'utilise à faible puissance, produisant moins de vapeur. La loi d'Ohm (U = R×I) est la base du dimensionnement des montages, notamment en mod mécanique.
  • PG (Propylène Glycol) : L'un des deux composants de base majeurs des e-liquides (avec la VG). Liquide fluide, incolore, sans odeur. Le PG favorise le "hit" en gorge et véhicule très bien les arômes (saveurs intenses). Par contre, il produit une vapeur moins dense. Il peut légèrement irriter la gorge à forte dose (sensation de sécheresse). Les liquides à haut PG conviennent aux petits matériels et au sevrage nicotinique.
  • VG (Glycérine Végétale) : Second composant de base principal des e-liquides. Liquide visqueux, légèrement sucré. La VG produit une vapeur épaisse et abondante, et adoucit le hit (vapeur plus douce en gorge). En revanche, elle atténue un peu le rendu des saveurs et peut encrasser plus vite les résistances. Les liquides riches en VG sont utilisés pour faire de gros nuages en inhalation directe. À noter : la VG est un peu visqueuse au toucher et a un petit goût sucré.
  • RBA / RTA / RDA / RDTA : Sigles liés aux atomiseurs reconstructibles. RBA : ReBuildable Atomizer, terme générique pour un atomiseur où l'on fabrique soi-même la résistance. RTA : Rebuildable Tank Atomizer, reconstructible avec réservoir (Tank). RDA : Rebuildable Dripping Atomizer, reconstructible sans réservoir (on drip le liquide directement sur la mèche). RDTA : Rebuildable Dripping Tank Atomizer, hybride avec un petit réservoir sous le plateau d'un dripper.
  • Résistance : Voir Coil. Souvent, on dit "changer la résistance" pour signifier qu'on remplace l'élément chauffant du clearomiseur. Par extension, la résistance peut désigner la pièce entière contenant le coil et le coton.
  • Sevrage tabagique : Processus d'arrêt du tabac. La cigarette électronique est l'un des outils de sevrage, elle permet d'apporter la nicotine sans les toxiques du tabac, tout en conservant la gestuelle. Un sevrage peut être progressif (réduction du nombre de cigarettes puis substitution totale par la vape) ou immédiat (arrêt du tabac du jour au lendemain en basculant entièrement sur l'e-cig).
  • Sub-ohm : Signifie littéralement "sous un ohm". On qualifie de vape sub-ohm l'utilisation de résistances dont la valeur est inférieure à 1,0 Ω. Cette pratique s'est répandue car elle permet une vape plus puissante et une vapeur plus abondante (idéale pour l'inhalation directe). Elle nécessite un matériel adapté (box pouvant délivrer suffisamment de watts, accus performants, airflow large).
  • Tank : Mot anglais pour "réservoir". Dans le contexte vape, cela désigne la partie du clearomiseur ou de l'atomiseur qui contient le e-liquide. Par extension, "un tank" peut désigner familièrement un clearomiseur de grande contenance ou un atomiseur reconstructible à réservoir.
  • TPD : Acronyme de "Tobacco Products Directive". Directive européenne de 2014 qui encadre les produits du tabac et assimilés (dont la vape). La TPD a instauré des limites (flacons nicotinés de 10 ml max, nicotine 20 mg/ml max, réservoirs 2 ml, etc.) et des obligations (notification des produits, sécurité enfants, interdiction de publicité, etc.) pour harmoniser la réglementation dans l'UE. (Tobacco Products Directive). Adoptée en 2014 et transposée en 2016 en France, elle vise à encadrer les produits du tabac et assimilés (dont la vape) : limites de nicotine, volume, sécurité enfant, interdiction de publicité, etc.
  • Vape / Vapoter : Terme générique désignant le fait d'utiliser une cigarette électronique (de l'anglais "to vape" = inhaler de la vapeur). On oppose vapoter (vapeur, e-cig) à fumer (fumée, cigarette traditionnelle). "La vape" désigne également la communauté et l'univers de la cigarette électronique.
  • Vapoteur / Vapoteuse : Nom donné à la personne qui vapote (vapoteur au masculin, vapoteuse au féminin), mais aussi par slang à l'appareil lui-même (une "vapoteuse" pour désigner une e-cig). Ex : "Il y a de plus en plus de vapoteurs sur la terrasse", ou "ma vapoteuse est déchargée".
  • Mod mécanique : Type de batterie (mod) dépourvue d'électronique, reliant directement l'accu à l'atomiseur. Ne fournit aucune régulation ni protection. Utilisée par des experts recherchant une vape "brute" ou un objet de collection. À manipuler avec une extrême précaution en respectant les lois électriques (voir Accu, loi d'Ohm). Un mod méca peut être un tube ou une box artisanale. Aucune électronique = aucun filet de sécurité. Réservé aux utilisateurs experts connaissant très bien les lois électriques et les limites de leurs accus. Un mod méca mal utilisé peut provoquer la surchauffe d'un accu (voir 'explosion' dans la FAQ).
  • Watt (W) : Unité de puissance électrique. Dans le contexte de la vape, les box permettent de régler la puissance en watts envoyée à la résistance. Plus de watts = plus de chaleur = plus de vapeur (jusqu'à certaines limites). Par exemple, une résistance de 0,5 Ω vaporeuse s'utilisera vers 30–50 W, tandis qu'une résistance de 1,6 Ω se contentera de 10–15 W. Les vapoteurs ajustent les watts pour trouver leur confort en termes de volume de vapeur et de température.

Foire aux questions (FAQ)

Q. Est-ce que vapoter est vraiment moins dangereux que fumer ?

R. Oui. D'après les experts, la cigarette électronique présente une réduction très significative des risques par rapport au tabac. On avance souvent le chiffre de 95% de nocivité en moins. Cela s'explique parce qu'il n'y a pas de combustion : donc pas de goudrons, pas de monoxyde de carbone, ni des milliers de substances toxiques de la fumée de cigarette. Les études ont mesuré que les taux de molécules indésirables dans la vapeur sont très faibles comparés à la fumée de cigarette. Bien sûr, "moins dangereux" ne veut pas dire "inoffensif". Il vaut mieux ne rien inhaler du tout. Mais pour un fumeur, passer à la vape – même de façon durable – est considérablement bénéfique pour sa santé. Pour autant, la perception du public reste mitigée : en 2015, un sondage britannique indiquait que 22% des fumeurs pensaient à tort que vapoter était aussi voire plus nocif que fumer. Ce mythe tend heureusement à reculer grâce à l'information.

Q. Que contient la vapeur d'une e-cig ? Y a-t-il du monoxyde de carbone ?

R. La vapeur produite par une e-cigarette contient essentiellement les composés du e-liquide : du propylène glycol, de la glycérine, des arômes volatils, et de la nicotine si le liquide en contient. Elle contient également de l'eau (issue de la condensation). Elle ne contient pas de monoxyde de carbone (CO) ni de goudron, qui sont des produits de la combustion du tabac. On peut y trouver des traces de composés organiques (formaldéhyde, acroléine) formés à très haute température, mais les niveaux mesurés restent sans commune mesure avec ceux de la fumée de cigarette.

Q. La nicotine, est-ce dangereux ?

R. La nicotine est la substance addictive du tabac, mais elle n'est pas cancérigène. Ce qui la rend dangereuse dans la cigarette classique, c'est qu'elle s'accompagne de dizaines de composés toxiques de la combustion. Dans la vape, on isole la nicotine, ce qui la rend comparable à l'usage de patchs ou gommes. Consommée à dose raisonnable, la nicotine provoque principalement une dépendance et des effets physiologiques (accélération du pouls, légère hausse de tension). Il faut éviter que des non-fumeurs la découvrent, mais pour un ex-fumeur elle n'est pas plus dangereuse à travers la vape qu'à travers les substituts nicotiniques.

Q. Peut-on faire une overdose de nicotine en vapotant ?

R. C'est très improbable. La vape induit une auto-régulation : si vous vapez trop de nicotine, vous allez ressentir des symptômes de surdosage (maux de tête, nausées, gorge irritée) qui vous feront naturellement arrêter avant d'atteindre une dose potentiellement dangereuse. Il est quasiment impossible d'absorber une dose mortelle de nicotine par inhalation avec une e-cigarette ; votre corps vous alertera bien avant. En revanche, faites attention aux e-liquides nicotinés laissés à portée d'enfants : ingérés ou renversés sur la peau, ils peuvent être toxiques. Stockez toujours vos fioles hors d'atteinte.

Q. La vapeur de l'e-cig peut-elle gêner ou être dangereuse pour mon entourage ?

R. Le vapotage passif n'a rien à voir avec le tabagisme passif. La vapeur exhalée se disperse très vite et les études n'ont pas mis en évidence de risque significatif pour l'entourage. Par mesure de respect, il est toutefois conseillé de ne pas souffler son nuage au visage de quelqu'un ni de vapoter en milieu clos non aéré à côté de non-vapoteurs, car l'odeur ou la légère fumée peut déranger. Côté santé, Public Health England a indiqué qu'il n'y a pas de risque pour la santé des personnes présentes autour. Attention toutefois aux animaux domestiques : évitez qu'ils ingèrent du e-liquide (la nicotine est très toxique pour les chats par exemple).

Q. Je suis enceinte, puis-je vapoter ?

R. Officiellement, l'utilisation de la cigarette électronique est déconseillée aux femmes enceintes à cause de la nicotine. Cela dit, si une femme enceinte n'arrive pas à arrêter de fumer autrement, les médecins considèrent qu'il vaut mieux vapoter que fumer (comme il vaut mieux utiliser des patchs nicotinés). L'idéal serait de vapoter avec le taux de nicotine le plus bas possible, voire 0 mg si elle peut, et d'arrêter totalement la vape avant le dernier trimestre. En tout cas, ne fumez pas de cigarettes traditionnelles durant la grossesse, c'est bien plus nocif.

Q. La cigarette électronique aide-t-elle vraiment à arrêter de fumer ?

R. Oui, de nombreux fumeurs ont réussi leur sevrage grâce à la vape. Les chiffres en France indiquent plusieurs centaines de milliers d'anciens fumeurs devenus vapoteurs exclusifs. Des études cliniques ont même montré que la vape pourrait être deux fois plus efficace que les substituts classiques (gommes, patchs) pour arrêter le tabac sur le long terme. Bien sûr, cela reste un outil : la motivation du fumeur joue un rôle crucial. Mais la e-cigarette offre une alternative plus satisfaisante que les substituts pour beaucoup, car elle reproduit la gestuelle et le plaisir inhalatoire en plus de la nicotine.

Q. Vapoter, ça coûte cher ?

R. Beaucoup moins cher que fumer, en général. L'investissement initial (matériel) peut aller de 20-30 € (un petit pod) à 60-80 € (un bon kit complet). Ensuite, le budget e-liquide + résistances varie selon votre consommation, mais un vapoteur moyen dépense entre 30 et 60 € par mois en consommables. Un gros vapoteur qui fait beaucoup de nuages dépensera peut-être 100 €/mois. Comparez aux 300 € ou plus qu'un fumeur d'un paquet par jour dépense sur le mois. Les économies sont réelles. Astuce : le DIY permet de diminuer encore plus les coûts.

Q. Mon médecin ne connaît pas la vape, comment avoir des infos fiables ?

R. La vape est un domaine récent et évolutif. Il est vrai que tous les professionnels de santé ne sont pas formés à ce sujet. Pour des infos fiables : consultez des sources officielles ou spécialisées, par exemple le site de Tabac-Info-Service (service public français qui commence à intégrer la vape dans ses conseils) ou des rapports scientifiques (comme ceux de Santé Publique France ou Public Health England). Les forums et associations de vapoteurs peuvent également être d'une grande aide pratique, à compléter par l'avis de votre médecin si possible.

Q. Peut-on avoir une explosion avec sa cigarette électronique ? (On voit parfois des faits divers)

R. Les cas de batteries qui explosent sont extrêmement rares et surviennent presque toujours suite à une erreur d'utilisation. Par exemple, un accu transporté en vrac dans une poche avec des objets métalliques peut faire court-circuit et s'emballer (dégagement de gaz très chaud). De même, utiliser un mod mécanique sans connaître les limites de son accu peut être risqué (surcharge). En usage normal avec un mod électronique de qualité, les risques sont pratiquement nuls : les mods ont des protections qui coupent le courant en cas de problème. La clé est de respecter les consignes de sécurité sur les accus (voir section accumulateurs) et de ne pas bricoler son matériel de manière inconsidérée. Des millions de personnes vapotent quotidiennement sans encombre ; un accident de batterie fait généralement les gros titres car c'est exceptionnel et souvent dû à une imprudence évidente.

Q. La vape va-t-elle être interdite ou davantage réglementée à l'avenir ?

R. Il est difficile de prédire l'avenir, mais des discussions sont en cours. En France, le gouvernement a annoncé l'interdiction prochaine des puffs (cigarettes électroniques jetables aromatisées) d'ici 2024 pour lutter contre l'usage chez les jeunes. Au niveau européen, la directive TPD devrait évoluer : certains évoquent la possibilité d'interdire les arômes sucrés ou d'imposer des taxes sur les e-liquides nicotinés, dans le but de réduire l'attractivité pour les mineurs. Cependant, rien n'est encore tranché. Quoi qu'il arrive, les acteurs de la vape (associations, scientifiques pro-réduction des risques) défendront l'importance de maintenir la e-cigarette accessible comme alternative au tabac. Si vous êtes vapoteur, restez informé via les associations (AIDUCE, Sovape) pour éventuellement faire entendre votre voix lors des consultations publiques. En parallèle, certains pays promeuvent activement la vape : au Royaume-Uni, par exemple, l'e-cig est intégrée aux campagnes d'arrêt du tabac. On peut donc espérer que la réglementation future trouve un juste milieu : protéger la jeunesse sans pénaliser les fumeurs qui veulent se sauver grâce à la vape.

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